« Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                    « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »              « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! » 

Mes enfants adultes font des erreurs : que faire ?

Père et fils

Partagez :

Nos enfants souffrants –

Vous décrivez une situation très douloureuse – alcool, chômage, divorce, débauche, addiction… – Il est difficile d’être parents de petits enfants ou d’adolescents. Combien difficile est également la confrontation à des enfants adultes submergés par toutes sortes de problèmes et très faibles pour affronter les passions qui les asservissent. Une mère ou un père les appelle toujours ses enfants, même quand ils sont de grandes personnes, ayant, par exemple, dépassé la trentaine.

Des adultes

Essayons peut-être de commencer par les reconnaître pour des adultes, quel que soit leur comportement. Il y a une énergie dans nos pensées et dans nos sentiments : même si nous ne prononçons aucune parole, nos enfants savent intuitivement si nous les considérons comme des mineurs ; ils sentent très bien notre propre dépendance de parents par rapport à eux ; ils devinent si quelquefois nous sommes des parents qui se sentent abandonnés, des parents orphelins, confrontés à l’âge, peut-être à la solitude, à une vie de couple dont on avait perdu l’habitude tant que les enfants étaient à la maison ou dépendaient de notre dévouement quotidien. La première façon d’aider nos grands enfants est de changer notre propre mentalité à leur égard : ils ne sont plus « notre petit » ou « notre petite » ; ils sont des adultes à égalité avec nous, et ils ont vraiment besoin de se sentir perçus comme tels par leurs parents que nous sommes.

S’effacer

Le Christ, exemple par excellence de maturité, dit bien qu’un homme ne peut pas évoluer s’il ne considère pas ses parents comme morts (Luc 14, 26) ; à l’inverse, des parents qui diraient à leurs grands adultes d’enfants « faites comme si nous n’étions pas là », les engendreraient peut-être à la liberté. Être parent, c’est quelquefois renoncer à assister nos petits devenus grands, ou en train de le devenir, ou à qui nous voulons donner la possibilité de le devenir. En intervenant continuellement, nous pouvons au contraire les maintenir dans un état d’immaturité chronique en éteignant la grâce qui est en eux.

La conversion du parent

Nous sommes confrontés à la liberté de nos enfants, qu’ils soient tout petits, qu’ils soient adolescents, qu’ils soient adultes. Il nous appartient d’accepter cette liberté, de la reconnaître, de l’aimer, de l’éveiller et de la libérer chez les petits, de la respecter quand ils sont grands et devraient être autonomes. Posons-nous la question : quelle est ma responsabilité, dans leur manque d’autonomie ? Parents, nous devons souvent nous convertir, changer notre mentalité, comme dit l’Évangile, pour que les autres, surtout ceux que nous pensons aimer, puissent conquérir leur propre chemin. Ce sont de grandes personnes – tout-au-moins pour l’état civil ! – essayons de les traiter comme tels. Dans certains cas, c’est vraiment difficile. Pourtant, c’est la bonne méthode. Et cela se manifeste tout particulièrement dans la prière de louange : rendons grâce pour nos enfants, quelles que soient les difficultés.

L’Image du Père

Nous essayons d’être toujours présents, de faire ce que nous pouvons pour eux, en sachant que nous ne pouvons rien faire à leur place, grâce à Dieu, car ce serait détruire leur liberté. Ainsi fait le Seigneur avec les hommes: Il leur dit tout ce qu’Il a à leur dire; Il ne les force à rien; Il ne se substitue pas à eux; Il souffre avec patience les conséquences de leurs erreurs; Il les aime en donnant sa vie pour eux. Posons-nous la question: que ferait le Christ à ma place? Essayons de prendre en tout modèle sur Dieu.

Le parent divin

L’ensemble de la Bible – de la Genèse à l’Apocalypse – révèle le comportement parental de Dieu, et nous donne quantité d’exemples et de messages à ce sujet. Relisons les premiers chapitres de la Genèse pour voir quelle attitude le Seigneur prend à l’égard de l’homme mésusant de sa liberté, comme Il lui parle, comment Il l’avait averti et comment Il le conseille – comment surtout Il l’attend avec patience. Relisons ou réécoutons la parabole du Fils prodigue, un modèle de comportement parental.

L’amour en forme de croix

Le parent est prêt à tout mais il renonce à tout faire ; il est prêt à intervenir, mais il sait ne pas intervenir ; il pourrait demander des comptes et il ne le fait pas ; il pourrait agir, et il préfère prier, supplier et rendre grâce ; il pourrait punir, et il ne le fait pas, il fait la fête quand son grand garçon vient renouer avec lui. Être parent, sur le modèle divin, c’est le mystère de la Croix : vouloir être crucifié à la liberté d’autrui, de son enfant, et savoir que ce renoncement à toute prétention d’agir extérieurement  pour le bien de ceux qu’on aime, et à toute prérogative parentale, est la véritable victoire de l’amour. Être parent c’est quelque fois être à l’agonie. La crucifixion de notre bon droit, de notre pouvoir, bien sûr, de notre amour lui-même, assure la puissance de l’amour. Car l’amour est une énergie créatrice, qui crée la liberté, la libère quand elle existe, et l’épanouit à l’heure où on ne l’attendait pas. L’amour est sur la Croix et, depuis la Croix, il prie pour ceux qui le crucifient. Dans son impuissance, il triomphe. Il n’y a d’autre pouvoir que celui de l’amour, un non pouvoir.