« Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                    « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »              « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! » 

Pessa’h – la Pâque juive – 23-30 avril 2016

seder

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« Nous nous apprêtons à sortir d’Egypte ! Vraiment ?
N’était-ce pas déjà le cas l’année dernière à pareille époque ? Devons-nous comprendre que nous serions alors retournés en Egypte ?
Pessa’h, la pâque juive célèbre la Sortie d’Egypte.
Il ne s’agit pas à proprement parler d’une commémoration dans le sens où la commémoration se réfère à l’élément donné comme passé. Ici, il convient plutôt de considérer que c’est au présent que nous vivons cette Sortie d’Egypte. D’ailleurs, le texte de la Haggada enjoint chacun à se considérer comme s’il était lui-même sorti d’Egypte.

Selon l’historien des idées, William Johnston, la ritualisation ou même la mise en scène d’« évènements historiques » autour de célébrations appelle à assimiler des souvenirs nés hors de l’expérience propre de ceux qui pratiquent ces rites.
Celui qui observe le rituel de Pessa’h réalise donc des actes qui le placent dans la même situation que ses ancêtres.

Par sa symbolique, le Seder fait revivre les différentes étapes de la Sortie d’Egypte, mais surtout, il invite à penser ce que peuvent être aujourd’hui l’esclavage et la liberté et la façon dont nous pouvons, dans notre génération, passer de l’un à l’autre. D’aucuns pourraient considérer que le passé enferme, qu’il enferre, qu’il empêche tout développement en ramenant toujours à ce qui fut et non à une promesse. Et pourtant ce passé est ce qui forme l’histoire, les histoires. Il est ce qui donne à l’homme un recul sur lui-même.

Dans l’une de ses nouvelles, Naftali le conteur et son cheval Sus, Isaac Bashevis Singer met en scène le jeune Naftali et Reb Zebulon, un vendeur de livre itinérant. Le colporteur et le jeune homme échangent régulièrement sur les contes, la fiction, le fait de raconter des histoires. Dans un passage,  Reb Zebulon dit à Naftali : « Un jour passe et puis s’en va. Qu’en reste-t-il ? Seulement une histoire. Si personne ne racontait d’histoires, si personne n’écrivait de livres, les hommes vivraient comme des bêtes, seulement au jour le jour. Aujourd’hui nous sommes vivants, mais demain, aujourd’hui sera devenu une histoire. Le monde entier, la vie des hommes ne sont qu’une seule longue histoire. »

Célébrer, la Sortie d’Egypte, revivre cet événement lointain, c’est donner un sens au présent et nous rappeler que chaque parcelle de liberté et de prospérité est précieuse. Comme l’a exprimé le Baal Chem tov : l’oubli est la source de l’asservissement alors que le souvenir est à la racine de la délivrance. »

Chabbat Chalom et ’Hag Pessa’h Kacher Vesamea’h !
Rabbin Jonas Jacquelin

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