« Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                    « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »              « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! » 

Plaisir égoïste : comment en sortir ?

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Le narcissisme –

La question du plaisir solitaire concerne beaucoup d’hommes et de femmes. L’auto érotisme, du point de vue psychologique (S. Freud, « Cinq leçons sur la psychanalyse »), est une phase du développement de la sexualité et de la sensualité chez l’enfant des deux sexes, comme une recherche d’identification. Avec la maturité, nous sommes appelés à évoluer, notamment quand notre désir se fixe, selon la même théorie psychologique, sur un « objet érotique », c’est-à-dire une personne dans laquelle se concentre tout notre désir non seulement de plaisir mais d’union. Cette vocation à s’unir à autrui par l’amour et la sexualité nous fait sortir de l’égoïsme et du narcissisme.

La vie personnelle

Du point de vue, non plus seulement psychologique, mais théologique, cet évènement est le signe que nous passons d’une vie seulement individuelle à une vie personnelle: la personne est une identité absolue qui entre en communion avec une ou plusieurs personnes. La sexualité commence ainsi à être évangélisée et transfigurée par l’avènement de la vie personnelle, ou en tout cas, un début de vie personnelle. En effet, la sexualité, partagée dans une relation amoureuse authentique, devient généreuse et il y a bien des cas où, par amour, la personne renonce à son plaisir égoïste par considération pour son conjoint. L’amour véritable, y compris sous sa forme sexuelle, est toujours la préférence d’autrui à soi, c’est ce que nous avons appris de Dieu lieu-même dans le saint Évangile.

L’adultère

Dans ce contexte, la masturbation, loin d’être innocente, est un symptôme d’immaturité de la femme ou de l’homme; l’individu reste alors cantonné dans un comportement narcissique, se passant d’autrui pour jouir (cf. « Le Mur », de J.-P. Sartre), dans la même gourmandise solitaire que celle de qui consomme dans son coin sa tablette de chocolat! De façon plus précise, quand la masturbation subsiste dans la vie de couple, souvent alimentée par des images, elle blesse l’amour conjugal dans lequel le corps de chacun est consacré à l’autre (cf. 1 Co. 7, 4). C’est en réalité tout simplement un adultère: celui ou celle qui fait l’amour avec son conjoint et qui, par ailleurs, se donne un plaisir solitaire, a en fait une « double vie ».

La voix de la conscience

C’est pourquoi il ressent un malaise, car le péché, même quand nous y trouvons du plaisir, tourmente notre conscience – si toutefois nous ne sommes pas complètement anesthésiés! Il y a ici une expérience importante du point de vue de la conscience et de la foi, particulièrement si l’on se nourrit de l’enseignement biblique. Comment sortir de cette impasse? Dieu veut toujours nous faire évoluer, grandir et nous épanouir, rappelons-nous de cela. C’est pour cette raison qu’Il parle à notre conscience et nous invite à nous convertir et à changer dans notre vie ce que nous même nous sentons avoir à y modifier.

Des actes

Le premier acte de maturité spirituelle que nous pouvons faire c’est remercier Dieu de bien vouloir parler à notre conscience et nous montrer notre péché, ce qui est une manifestation de sa miséricorde. Le deuxième acte consiste à le remercier pour toutes les fois où, grâce à sa protection et à celle de ses amis les saints, une telle chute nous a été épargnée, quand vous constatez vous-même que cette chute est devenue rare dans votre vie. La troisième action indispensable à la guérison est la confession sacramentelle et l’absolution: nous avons besoin d’être déliés.

La vigilance

Le quatrième acte auquel nous pouvons consacrer notre cœur est la vigilance accompagnée de la prière. Puisque nous savons que nous pouvons être attaqués par cette tentation égoïste, prions Dieu de nous en garder: prions-le encore plus de nous donner la vigilance devant l’Ennemi! La vigilance se cultive également par l’attention aux pensées et aux suggestions. Dès que nous sentons, du plus loin qu’elle arrive, la suggestion de nous livrer au plaisir égoïste, levons-nous, mettons-nous à une activité physique (ménage, rangements, jardinage, bricolage) ou prenons un livre que nous aimons (roman, vie des saints, ouvrage ascétique…). En tout cas, évitons complètement les images.

La liberté

Ces actions, loin d’avoir une sorte d’efficacité magique par elles-mêmes, ont essentiellement la vertu de manifester la décision que nous avons prise, et, donc, l’exercice de notre liberté. En effet, c’est par la liberté que l’homme sort du péché, non par une intervention unilatérale de Dieu. La liberté consiste ici à exprimer un vrai « non » et à orienter nos pulsions psychiques et physiques vers d’autres objets. Les passions ne sont pas tellement dans le corps que dans l’âme. Progressivement, grâce, non à nos seuls efforts, mais à nos libres choix et à nos libres décisions, surtout à notre amour pour le Christ et la vie bienheureuse qu’Il nous propose, nous sortirons de l’esclavage de la passion égoïste, nous libérerons notre liberté avec l’aide du Seigneur qui crée toujours en nous cette liberté à son image et pour sa ressemblance.