« Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                    « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »              « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! » 

Pourquoi parle-t-on de « crainte de Dieu » ?

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Dans la Bible –

« Si la crainte représente dans l’Ancien Testament une valeur importante, la loi d’amour y a déjà ses racines… Il est important de distinguer la crainte religieuse de la peur que tout homme peut éprouver en face des fléaux de la nature ou des attaques de l’ennemi (Jér. 6, 25 ; 20, 10) »… [Dans la Bible, la crainte est] « équilibrée par la connaissance authentique du Dieu vivant, qui manifeste sa grandeur redoutable à travers les signes dont sa création est pleine. La crainte d’Israël devant la théophanie du Sinaï (Ex. 20, 18s) a d’abord pour cause la majesté du Dieu unique, tout comme la crainte de Moïse devant le Buisson ardent (Ex. 3, 6) et celle de Jacob après sa vision nocturne (Gen. 28, 17). Cependant, quand elle naît à l’occasion de signes cosmiques qui évoquent la colère divine (orage, tremblement, de terre), il s’y mêle une frayeur d’origine moins pure. Elle appartient au scénario habituel du Jour de Yahvé (Is. 2, 10 et 19 ; cf. Sag. 5, 2). C’est encore la terreur des gardes au sépulcre au matin de Pâques (Mattieu 28, 4). Mais la crainte révérencielle se traduit par l’adoration ; elle est le réflexe normal des croyants devant les manifestations divines : celui de Gédéon (Jug. 6, 22s), d’Isaïe (Is. 6, 5), ou des spectateurs des miracles accomplis par Jésus (Mc 6, 51 ; Lc 5, 9-11 ; 7, 16) et par les apôtres (Ac. 2, 43). La crainte de Dieu comporte donc des modalités diverses, qui concourent, chacune à son rang, à acheminer l’homme vers une foi plus profonde. » (Vocabulaire de Théologie Biblique, p. 219).

Les saints Pères

Le mot français de « crainte » recouvre plusieurs significations et correspond à des mots différents en hébreux et en grec où « phobos » peut se traduire par « peur » ou par « crainte ». Dorothée de Gaza l’emploie pour la peur de la souffrance (Œuvres Spirituelles, 6, 20) ou du danger (42, 25). Commentant la phrase de saint Jean – « l’amour parfait bannit la crainte » (1 Jn 4, 18) -, il dit que la « crainte de Dieu » est de deux sortes (47, 1-20). « Il y a deux craintes, l’une initiale, l’autre parfaite ». Le chrétien débutant accomplit les commandements par crainte des châtiments ou par désir d’une récompense. « Un autre accomplit la volonté de Dieu parce qu’il aime Dieu lui-même et qu’il aime spécialement lui être agréable » : c’est l’amour parfait « qui porte à la crainte parfaite ». Car, celui qui aime Dieu et qui a goûté la douceur d’être avec lui, « redoute de le perdre ». « Cette crainte parfaite, née de cet amour, bannit la crainte initiale ». « Les saints n’agissent plus par crainte, mais ils craignent par amour » (48, 32). C’est pourquoi, par exemple, le Seigneur dit à Abraham : « Maintenant, Je sais que tu crains Dieu » (Gen. 22, 12), parlant de « la crainte parfaite, celle des saints » (48, 27). Saint Basile (PG 31, 896 B) et saint Jean Cassien (Conf. 11, 6-7) ont des commentaires analogues.

Le signe de la pêche

Dans l’évangile de la pêche miraculeuse (Lc 5, 1-11), la crainte est successivement une « stupéfaction » devant un évènement extraordinaire (l’abondance inouïe de la pêche), et une crainte religieuse, le sentiment de sa propre impureté devant Dieu, l’émerveillement devant la grandeur de celui-ci, la conscience et la reconnaissance de sa majesté : « éloigne-toi de moi, Seigneur, je suis pécheur ! ». Elle précède immédiatement la confiance et l’assurance qui viennent de Dieu. C’est pourquoi Celui-ci dit à Simon : « n’aie pas peur », ou « ne crains pas ». L’être humain, associé à l’œuvre de Dieu, voit ses propres limites élargies par le Seigneur lui-même ; familier de Dieu, il ne le craint plus. Mais le premier degré de la conscience et de la sagesse consiste dans la crainte de déplaire à Dieu : celle-ci naît de la connaissance de sa volonté par les commandements.

Actualité

Par exemple, un chef d’État qui craint Dieu s’abstient d’entreprises contraires à sa Loi par peur d’être jugé ou condamné par lui. Mais, quand il acquiert la conscience que son pouvoir lui vient de Dieu, il n’a plus cette crainte : et il a celle de perdre une telle familiarité et une telle collaboration avec le Seigneur et Maître de tout.

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