” Le Christ est ressuscité ! ”                  ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”              ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”              ” Le Christ est ressuscité ! ”       

Que voyons-nous sur l’icône de la Nativité ?

nativité Louveciennes

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L’icône de la Naissance du Seigneur est une théologie en image ; elle traduit par les formes et les couleurs ce que l’Évangile nous rapporte avec des mots. Elle comporte trois registres : le monde céleste ; l’union du divin et de l’humain ;  et l’humanité.

Le premier registre

En haut de l’image apparaît la voûte céleste. Un unique rayon s’en dégage et dit que Dieu est un. Il s’élargit en trois, et montre qu’en Dieu sont présentes trois personnes, le Père, le fils et le saint Esprit, qui participent également au salut de l’homme. Le rayon de lumière divine descend jusqu’à la tête du Christ enfant. En son milieu, il forme une étoile. La lumière divine caresse la création entière et repousse, par l’incarnation du Fils, les ténèbres du péché et de l’ignorance de Dieu.

Toujours en haut, à droite de la composition, à l’opposé de la grotte, un ange annonce la naissance du Seigneur à un ou plusieurs bergers ; et en-dessous de ceux-ci, trois mages à cheval apportent des offrandes. Ils n’ont pas le même âge : l’un est jeune ; l’autre, d’âge mur ; et le troisième est un vieillard. Ceci montre que le message apporté par le Christ s’adresse à toute l’humanité.

Le deuxième registre

Dans le deuxième registre apparaît la Mère de Dieu, vêtue d’un manteau pourpre, couleur royale qui rappelle qu’elle est la « reine des anges ». Elle regarde l’Enfant et sa présence prouve que le Christ a un corps, non apparent, mais réel. Le Christ enfant est vêtu, non de langes, mais d’un suaire et Il est installé dans un coffre de pierre, ce qui anticipe la mort future du Seigneur.

Rappelons que le passage sur terre du Verbe incarné a eu lieu entre deux grottes : celle de Bethléem (lieu de sa naissance) et celle de Jérusalem (lieu de son ensevelissement). La grotte signifie le monde tombé dans le péché, car elle est obscure et privée de lumière. Le Christ n’est pas demeuré au tombeau, parce que celui-ci n’est pas le lieu du repos de la nature humaine.

Si nous regardons avec attention l’icône de la Nativité, nous observons que les plus proches de l’enfant sont les deux animaux. Ceux-ci illustrent la prophétie d’Isaïe (1, 3) : « Le bœuf connaît son maître et l’âne la crèche de son Dieu, mais Israël ne me connaît pas ; mon peuple ne me regarde pas ».

Le troisième registre

Dans le troisième registre est présent Joseph, plus hésitant que croyant à l’égard de ce qui se passe. Il écoute les paroles d’un vieillard, qui d’après les apocryphes personnifie le diable. Ce vieillard annonce à Joseph qu’une vierge ne peut concevoir ; que c’est contraire aux lois de la nature. Il invoque l’exemple du bâton qu’il tient : un bâton desséché ne peut fleurir. Il existe des icônes dans lesquelles la Vierge Marie regarde, non vers l’Enfant, mais vers Joseph pour dissiper son doute.

Tertullien (deuxième moitié du troisième siècle), dit que de même qu’Adam a été façonné d’une terre virginale, de même le Christ fut conçu d’une mère vierge. Et de même qu’Ève était vierge quand elle reçut l’annonce de la mort, de même convenait-il que Marie fût vierge pour recevoir la Parole de vie.

La scène du bain

A droite est rendue la scène du bain de l’Enfant. Selon le témoignage d’un pèlerin à Bethléem au 7ème siècle, le long de la grotte dans laquelle le Christ fut mis au monde, existait une cuve de pierre qui, d’après une tradition, serait celle dans laquelle l’Enfant fut baigné après sa naissance. Cette scène du bain a provoqué de nombreuses controverses, et elle manque quelquefois dans la présentation de la naissance du Seigneur. On croyait que cet épisode donnerait à penser que le Christ était un simple homme. Au contraire, elle contribue à soutenir la vérité fondamentale du Salut : l’Incarnation du Fils de Dieu. Selon les saints Pères, ce qui n’est pas assumé ne peut être sauvé. Ainsi pouvons-nous expliquer pourquoi les iconographes ont choisi de montrer.

En Occident, apparaissent de nombreuses innovations dans la peinture de la naissance du Seigneur : l’enfant est dévêtu ; la grotte est remplacée par une construction humaine ; Joseph  se trouve près de l’enfant ; des animaux sont si nombreux sont introduits qu’on voit à peine l’Enfant Jésus.

 (d’après Adrian Cocosila, site Crestin Ortodox, 20. 12.2024)

 

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