« Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                    « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »              « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! » 

Quelle différence de la vanité et de l’orgueil ?

Echelle de st Jean Climaque

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L’Échelle sainte –

Saint Jean Climaque distingue la vanité (chapitre 21) et l’orgueil (chapitre 22 de l’Échelle sainte). La première sert de marchepied au second. Bien souvent les passions naissent l’une de l’autre. L’une comme l’autre fait obstacle au Salut ; l’une comme l’autre interrompt en l’homme le flux de la grâce. L’un et l’autre conduisent ainsi à la mort. Le Christ Sauveur a vaincu la mort en supportant de bon gré les humiliations.

Un plaisir extrême

La vanité s’appelle également la vaine gloire. La gloire qui vient de Dieu et qui fait resplendir les saints est un gain. La gloire qui vient de soi-même ou de notre entourage est vaine c’est-à-dire vide de tout contenu et privée d’avenir. Elle est une illusion que produit le diable, le grand Illusionniste. Le vaniteux se complait dans l’éloge de soi. Il y trouve un plaisir extrême. A se flatter lui-même, il trouve une grande consolation, surtout quand, de façon avantageuse, il sait se comparer à autrui. Mais il s’épuise à se louer lui-même.

La flatterie

Les flatteries qu’il s’accorde ne lui suffisent pas. Il attend d’autrui qu’il confirme la bonne opinion de lui-même qu’il s’est déjà forgée. Le vaniteux cherche les compliments et, quand ceux-ci tardent, il ne tarde pas, lui, à s’en faire ; il déteste ceux par qui il est frustré de sa jouissance. Il y a ainsi chez le vaniteux une complicité entre autrui et soi-même pour officier le culte de soi. Le plaisir est l’énergie qui soutient la vanité. Celle-ci construit l’idole de soi, dans un processus d’auto déification.

L’autodéification

L’orgueil naît de la vanité, dit saint Jean Climaque. L’orgueilleux est installé dans l’idolâtrie qu’a construite la vanité. Il n’a plus besoin d’admirateurs et de fidèles. Il n’a besoin de personne. Il s’est établi dans la divinité. Qui l’en détrônera ? Il n’a que haine pour ceux qui ne le reconnaissent pas comme dieu. Il a son chef dans l’archange déchu, ébloui en un éclair par l’illusion d’être dieu. Celui-ci prit pour trône l’orgueil sans l’aide de la vaine gloire puisque le péché n’existait pas encore. L’orgueil est une pure illusion, une fausse lumière, un resplendissement et un éblouissement de soi par soi-même. L’orgueil est plus grand que la vanité car il n’est pas supporté par une jouissance corporelle.

Le plaisir incorporel

Le  plaisir de l’orgueilleux est celui des démons qui n’ont pas de corps. Cette jouissance est purement spirituelle : elle n’est que dans l’âme, une conviction d’être supérieur à tout et à tous, que personne ne peut réfuter. L’orgueilleux n’accepte ni discussion ni contestation. Il préfère mettre à mort les ennemis de sa gloire. En tout cas, il les juge et, dès qu’il le peut, il les fait disparaître de son monde. L’orgueil est une tyrannie sans pitié qui fait la ruine des États et des personnes.

Thérapeutique

Ces deux maladies de l’âme, ou « passions », conduisent à la mort parce qu’elles entretiennent une illusion d’autonomie et conduisent à sevrer l’âme de toute grâce. Celle-ci dépérit faute d’aliments divins et mourra sous peu. La mort n’est pas un anéantissement : elle est un amoindrissement extrême de la vie, jusqu’à la disparition de toute capacité à aimer et à connaître. Le vaniteux aime encore, surtout ceux qui le flattent ; l’orgueilleux n’aime plus, et n’aime personne ; il n’est pas sûr qu’il s’aime lui-même tellement dans supériorité usurpée, il est certain d’être sans comparaison et sans rival ; en tout cas, il ne se flatte pas, il se suffit à lui-même, comme un dieu.

La médecine de l’âme

Pour cette raison, la vanité peut être soignée, mais non l’orgueil, selon saint Jean Climaque. L’impossibilité pour Satan de se convertir tient au fait qu’il est le Prince de l’orgueil. Jusqu’à la fin, il bravera le vrai Dieu. Le vaniteux peut encore être humilié. La souffrance qui vient des humiliations involontaires le maintient en vie. S’il peut écouter un sage, il s’humiliera lui-même dans le repentir et pourra être sauvé. Le vaniteux a encore une porte ouverte vers la vie.

Satan peut-il être sauvé ?

L’orgueilleux, nous savons que, pour lui, la porte est ouverte par le Seigneur, mais que, de son côté, il ne la tient pas ouverte et la méprise. Pourquoi ? – il s’est tellement identifié à sa passion que, s’il devait en guérir, il penserait ne plus exister. Du reste, il est inaccessible à la souffrance. Le Seigneur prépare pourtant certaines épreuves, quelquefois très grandes, pour tendre la main à l’orgueilleux.

(a.p. Marc-Antoine)