” Le Christ est ressuscité ! ”                  ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”              ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”              ” Le Christ est ressuscité ! ”       

Quelle part les non baptisés auront-ils au Salut ?

saint Dismas

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Tous les hommes seront-ils sauvés ?

Quand nous commençons à nous soucier du Salut des autres, c’est un signe que nous commençons à devenir chrétiens et que l’amour du Christ germe dans notre cœur. Certains saints ne voulaient pas entrer dans le Royaume si les autres hommes, leurs ennemis eux-mêmes, devaient en être exclus. On peut penser que la plus grande souffrance de notre Maître le Seigneur Jésus Christ, alors qu’Il était suspendu à la Croix, fut de penser que le brigand qui était à sa gauche ne serait pas sauvé. Sa consolation fut de pouvoir promettre au brigand de droite, saint Dismas: “Je te le dis: dès ce jour tu seras avec moi en Paradis!”

La souffrance des innocents

La souffrance de Dieu vient de ce qu’il y ait des hommes qui n’aient pas part à son amour, et sa joie est de pouvoir accueillir dans son Royaume tous ceux qui le veulent. Saint Antoine le Grand demanda à Dieu si tous seraient sauvés. A cette question audacieuse, mais inspirée par un véritable amour du prochain, le Seigneur répondit que tous pouvaient être sauvés, quoiqu’on ne puisse affirmer que tous le seront. Les martyrs sont torturés à la pensée que leur bourreau peut être en enfer. La grande souffrance des innocents est la compassion pour les pécheurs.

Les chrétiens qui s’ignorent

Il se trouve une réponse à cette question crucifiante – au sens où elle est peut-être le contenu véritable de la Croix – dans l’évangile qui est lu dans la divine Liturgie le dimanche du Jugement dernier : Matthieu 25, 31-46. Il est dans le monde des hommes et des femmes qui, sans le savoir, ont fait toute leur vie la volonté du Père. Ce sont des chrétiens qui s’ignorent. Ils ne sont pas encore tels puisqu’ils ne reconnaissent par le Christ pour Seigneur. Mais c’est Celui-ci qui les reconnaît: “venez, les bénis de mon Père!” Et ils sont tout étonnés; ils n’osent pas croire que c’est à eux que cette parole s’adresse, d’où leur question: quand t’avons-nous rendu visite, nourri, vêtu et consolé?

Être chrétien

Et la fameuse réponse – “tout ce que vous avez fait à Untel, c’est à moi que vous l’avez fait” – explique pourquoi ces personnes non encore croyantes, non encore baptisées, non encore chrétiennes, sont agrégées à l’Église, cette assemblée des “bénis du Père”.
En cette vie, si nous avons l’intelligence de suivre le Maître et d’être immergés en lui, dans son Esprit, dans son Corps et son Sang qui définissent l’Église, nous faisons partie de l’Israël de Dieu. Mais c’est la foi, la confiance en Jésus Christ, le fait de le reconnaître pour Seigneur et Maître et de conformer notre vie à la volonté du Père qu’Il incarne, qui font de nous des chrétiens.

La foi et les commandements

Ainsi, dans le monde qui vient – et il vient! – la personne humaine, d’après ce que suggère l’évangile cité, a la possibilité d’être admise dans la familiarité du Père. Ceci n’est rien d’autre que l’Église elle-même, le Corps et le Sang de ceux et celles qui sont reconnus comme fils et filles par le Père en vertu d’abord de leur vie. Sur cette terre, souvent la personne commence par croire en Jésus Christ, puis elle accomplit ses commandements. Dans le monde qui vient, voici des personnes qui ont commencé par faire la volonté du Père et qui vont découvrir la foi en lui. 

Reconnaître en Dieu la Source de tout bien

En tout cela, l’Église est une et unique, l’Esprit est un et unique, le Fils de Dieu est unique. L’épître de saint Jacques de Jérusalem, aux chapitres un et deux, confirme que la vraie religion est celle qui se montre dans l’amour du prochain. Mais, certes, tant que la personne humaine ne reconnaît pas celui dont elle fait la volonté, tant qu’elle ne lui rend pas en action de grâce les biens qui viennent de lui, elle reste extérieure à ce Salut. Un simple moralisme n’a pas de sens. Un bien sans Dieu n’existe pas. Se refermer vaniteusement sur le bien qu’on a fait nous désigne une place en enfer. Le Salut est dans l’action de grâce.

La suite de l’histoire…

On peut imaginer la suite de l’évangile cité: toutes ces personnes que le Père a reconnues par la voix de son Fils se lèvent dans la joie, la louange, une action de grâce sans limite et s’agrègent ainsi aux êtres incorporels et à tous ceux qui célèbrent une Eucharistie sans fin !
Nous sommes tous entourés de bonnes personnes, athées, incroyants, sceptiques, agnostiques, que nous voyons accomplir des miracles de dévouement et de générosité, notamment dans les hôpitaux et sur les terres où sévit la guerre. Nous pouvons dès maintenant les présenter au Seigneur comme ces futurs interlocuteurs auxquels Il dira: “venez, les bénis de mon Père!”

(a.p. Marc-Antoine)
> icône de saint Dismas (brigand de droite)
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