” Le Christ est ressuscité ! ”                  ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”              ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”              ” Le Christ est ressuscité ! ”       

Quelqu’un refuse de me pardonner : que faire ?

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L’unique précepte évangélique – 

Si nous ne sommes pas en paix avec tous, nous ne pouvons pas nous approcher de la sainte Communion. C’est surtout le cas, si le manque de réconciliation a lieu entre « frères », c’est-à-dire membres de l’Église. Mais notre conscience s’élargit au cas d’une personne qui n’est pas chrétienne, un « prochain », et dont nous savons qu’elle nous en veut. Le Christ enseigne ceci : « quand tu vas présenter ton offrande à l’autel, si tu te souviens là que ton frère à quoi que ce soit contre toi, laisse ton offrande devant l’autel, et va d’abord te réconcilier avec ton frère. Viens ensuite présenter ton offrande » (Matt. 5, 23-24). Cet enseignement se trouve rapporté par saint Marc (11, 25) et saint Luc (12, 57-59), ce qui souligne son importance.

La cohérence de l’amour

La participation à la communion eucharistique est un évènement immense. Elle requiert une cohérence dans nos pensées, nos paroles et nos actes. Comment participer à l’amour, et à l’Amour en personne, quand on a dans le cœur la moindre bribe de non amour, ou quand on sait qu’on a contrarié quelqu’un et que cette personne a encore le cœur fermé à notre égard ? Il y a d’autres situations qui sont en contradiction avec la sainte Communion, mais celle-ci est incontournable, parce qu’il s’agit de la contradiction avec l’amour dont l’Eucharistie est le sacrement par excellence. Saint Porphyre d’Athènes, si quelqu’un lui confiait dans la confession ce genre de situation, lui demandait d’aller se réconcilier et de revenir recevoir l’absolution. On peut penser que si les chrétiens avaient toujours respecté cet enseignement donné par le Maître lui-même, l’histoire de l’Église aurait été différente de ce qu’elle est. Et, dans la situation planétaire actuelle, très préoccupant est le fait que les chrétiens continuent à se présenter à la Table eucharistique alors que la réconciliation fraternelle fait défaut. Saint Paul parle de « communier pour sa condamnation »…

Que faire s’il refuse de pardonner ?

Si la personne contrariée refuse de se réconcilier avec nous, considérons que notre situation par rapport au Christ est grave : les saints disent que c’est notre frère ou notre prochain qui nous ouvre la porte du Royaume. Confions le cas à notre prêtre et attendons sa bénédiction pour communier. Assurons-nous que notre propre cœur est pur, que nous n’avons absolument aucun ressentiment à l’égard de la personne qui nous en veut. Ensuite, prions le Seigneur de nous rendre dignes de l’indulgence et du pardon de cette personne : cela peut prendre des jours, des semaines ou des mois, mais il en va du Salut. Notre prêtre nous dira probablement qu’il y a une mesure. Sollicitons la personne hostile trois fois, à huit ou quinze jours d’intervalle, tout en gardant la même prière. Ajoutons une prière de louange ou de bénédiction, suivant l’enseignement du Christ qui dit de bénir ceux qui nous maudissent et d’aimer ceux qui nous haïssent. Le bien est toujours plus fort que le mal ; la bénédiction l’emporte toujours sur la malédiction ; ceci est vrai à l’échelle personnelle et à l’échelle de l’histoire universelle : le Christ vient en gloire, triomphe de l’amour sur la haine. Croyons en la victoire de l’amour.

Et s’il refuse encore ?

Si, toutefois, après ces trois sollicitations orales ou, mieux, écrites, notre ennemi persiste à nous en vouloir, laissons-le entre les mains du Seigneur ; continuons à demander d’être dignes de son pardon, et à le bénir, afin de nous préparer au Jugement ultime. Toute notre vie en effet est orientée vers cette fin : nous retrouverons au Jugement toutes les personnes que nous avons bien connues ou seulement croisées en cette vie-ci. Confions donc au Seigneur cette personne en nous préparant à la retrouver et, avec la bénédiction de notre prêtre, apportons notre offrande eucharistique. La communion, en effet, n’est pas seulement la consommation du Corps et du Sang du Dieu Homme : elle est, pour tout baptisé, participation à l’offrande et à la consécration des saints Dons présentés par l’Évêque ou le Prêtre. Du reste, quand nous communierons, nous porterons dans notre cœur cette personne en même temps que ceux qui nous aiment et que ceux qui nous haïssent tandis que nous les aimons.

Le Salut du monde

En suivant cette voie, nous œuvrons, non seulement à notre propre Salut et à celui de notre Frère et de notre prochain, mais également à celui du monde entier sur lequel l’œuvre de notre cœur a des répercussions incalculables.

(a.p. Marc-Antoine)