Yom Kippour, Jour du Grand Pardon, appelé aussi jour des expiations, a lieu le 10 Tichri. En 5774 (2013), Yom Kippour tombe le samedi 14 septembre, il commence donc vendredi 13 au soir.
Yom Kippour ou jour du pardon est aussi appelé « Shabbat Shabbaton » (le Shabbat des Shabbat), « Yom Ha-kippourim » (le jour des pardons), « Yom Ha-din » (jour du jugement). C’est le jour le plus saint et le plus solennel du calendrier hébraïque, le jour de la repentance. Son thème central est le pardon et la réconciliation. Il est le point culminant des dix jours de pénitence, les jours redoutables qui ont commencé à Rosh HaShanah.
Il est souvent appelé à tort en français “le grand pardon”.
Cette journée se caractérise par un jeûne de 25 heures qui débute la veille au coucher du soleil et qui se termine la nuit tombée le lendemain. Yom Kippour peut être un samedi, contrairement aux autres jeûnes qui sont reportés si la date tombe ce jour là.
On retrouve la source de Kippour dans le commandement biblique « faire propitiation (rendre propice), s’humilier » (Lévitique 16,29-31 ; 23,27-32 et dans le livre des Nombres 29,7).
L’humiliation de soi était interprété par les sages comme l’abstinence de nourriture et de boisson, mais aussi la mise en application de trois actes : reconnaître ses transgressions, déclarer son repentir par un processus de confession, puis faire expiation devant Dieu afin d’obtenir son pardon.
Les prières pénitentielles (sélikhot), les formules de confession (viddouï) et toutes les parties du rituel mettent l’accent sur le même thème. Toutes les lois fondamentales sont exposées dans le traité de la Michna : Yoma (rituel de Kippour décrit dans ce traité, en particulier du rituel du temps du Temple).
Les textes rabbiniques rappellent que Yom Kippour permet à l’homme d’expier ses péchés contre Dieu, mais pas vis-à-vis de son prochain. Pour cette raison, il est de coutume de résoudre les conflits et disputes au plus tard la veille du jeûne, afin de commencer Kol Nidré avec de bonnes intentions. Le processus commence lors de la période de dix jours redoutables.
La coutume est de privilégier les vêtements blancs en signe de pureté et les ashkénazes, en signe d’humilité, portent même le “kittel”, sorte de robe blanche en coton simple dans laquelle on est censé se faire enterrer après le décès.
D’autres obligations sont liées à Kippour en dehors du jeûne : ne pas mettre de chaussures en cuir et s’abstenir de relations sexuelles. Certaines personnes vont au Mikvé (bain rituel) la veille et même le matin de Kippour pour les plus zélés. On a coutume d’allumer, avant la fête, une veilleuse (la flamme du souvenir), qui brûlera pendant toute la journée.
Les offices de Yom Kippour
Les offices de Kippour sont au nombre de cinq, particularité qui tient à l’ajout de l’office de Néila qui non seulement clôture cette journée sainte mais en constitue le point culminant. Après plus de vingt-quatre heures de jeûne, juste à la tombée du jour, avant que les « portes de la miséricorde » ne se referment, les juifs invoquent pour une dernière fois le Juge souverain, pour qu’Il accepte avec tendresse leur repentir.
- Kol nidré, la veille.
- Office du matin
- Le Moussaf (office supplémentaire)
- Minkha
- Néïla (clôture). A la fin de cet office, on sonne le shofar pour annoncer la fin du jeûne. La Bible ne prescrit une sonnerie que pour les années jubilaires (Lv 25, 9-10), mais l’usage est devenu annuel.
Origine de l’article site www.ajcf.fr
Illustration : Juifs priant dans une synagogue pour Yom Kippour, huile sur toile de Maurycy Gottlieb, Vienne 1878, Musée des Beaux arts de Tel-Aviv.
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