« Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                    « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »              « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! » 

Comment combattre les pensées ?

jean_cassien

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Faut-il les combattre ? –

Il y a un temps pour penser ; et il y a un temps pour prier, pour parler à Dieu. Quand tu parles à un ami, tu ne penses pas à autre chose, tu ne penses même pas à lui ! Tu lui parles ; tu penserais à lui s’il était absent. En ce sens, même des pensées nobles et utiles sont étrangères à la prière, parce qu’elles introduisent une réflexion, un recul et une distance. À plus forte raison, les pensées de jugement d’autrui, de convoitise, de vanité, etc., sont-elles à bannir, car elles souillent l’esprit et le cœur.

Quelles sont les pensées ?

Par pensées (logismoi), les Pères entendent, non des réflexions ou des considérations sur tel ou tel sujet, mais plutôt des suggestions, des sortes d’inspiration, des idées très fines, à peine perceptibles. Les unes viennent de Dieu – par exemple,  l’idée d’envoyer un sms à une personne seule et malade ; les autres de nous-mêmes – l’idée de nous lever et d’aller vers Dieu, comme le fit le Fils débauché : ces pensées sont les nôtres, mais elles ne sont pas étrangères à l’action du saint Esprit dans notre cœur, seulement nous nous les sommes appropriées ; d’autres suggestions sont d’origine diabolique, l’orgueil qui veut être dieu sans Dieu, la vanité qui jouit des éloges, la tristesse née de la frustration d’une jouissance, etc. : les pensées ou suggestions malignes correspondent généralement aux passions fondamentales décrites par saint Jean du Sinaï dans l’Échelle sainte. Mais, même une pensée qui semblerait venir de Dieu ne devrait pas nous faire quitter la prière sous prétexte d’accomplir une œuvre de bien ! Il y a des pièges de l’Ennemi… Tu enverras ton sms plus tard !

Saint Jean de Kronstadt

« Ceux qui s’efforcent de mener la vie spirituelle ont à soutenir, tout au long de leur vie, dans leurs pensées, un combat périlleux et très difficile ; je veux dire un combat spirituel. Il faut que l’âme soit à tout moment un regard clair, capable de surveiller et de discerner les pensées qui pénètrent dans le cœur »

Comment ?

En combattant : car, le Malin profite du sommeil de l’âme, de la négligence et de l’oisiveté. En disant Non : car le Malin est désarçonné par tout acte de liberté. En disant Oui, par exemple en disant à haute voix le Symbole de la foi, car la vérité dissipe les brumes de l’illusion. En substituant surtout les pensées divines aux suggestions perverses, selon saint Jean Cassien : une suggestion de malédiction, de jugement, de condamnation (et d’exécution !) d’autrui se présente-t-elle à la porte de notre cœur ? – nous la retournons par une pensée de bénédiction, d’intercession ou de louange. Ainsi les flèches de l’ennemi rebondissant sur un bouclier repartent-elles vers l’archer ! Le mal se combat par le bien. C’est pourquoi le Christ nous enseigne à bénir ceux qui nous haïssent et nous persécutent.

La prière

Ceci n’est pas encore la prière ! Le combat ouvre le champ à la prière. Celle-ci sera pure, sans pensée, sans représentation, le glissement d’un esquif au fil de l’eau, naturelle, facile – le bonheur d’aimer et de le dire ; l’immersion dans le Nom adoré ; le blotissement de l’âme au creux de la tendresse divine ; et, depuis ce fort intérieur et bienheureux, l’intercession compatissante pour les frères et pour le monde entier. La vraie prière, la prière pure, est celle qui nous est accordée comme une grâce imméritée, après les sanglants combats intérieurs et, surtout, au terme du repentir ou totale détestation du péché.