« Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                    « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »              « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! » 

Comment comprendre « Rendre à César ce qui est à César» ?

saint Justin le philosophe

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L’étranger –

La conscience chrétienne est une conscience libre. La citoyenneté chrétienne ressemble à celle d’étrangers qui, traversant un pays ou s’y établissant, prennent fait et cause pour ses habitants. Habitants une autre planète, un autre pays, ou un autre « Royaume », ils se trouvent sur cette planète-ci par mission. Ce sont des étrangers envoyés par le Seigneur dans la création et dans la société civile pour y faire triompher sa volonté et son amour paternels. L’émigré peut comprendre cela quand il se sent solidaire du bien du pays où il se trouve providentiellement propulsé.

La citoyenneté chrétienne

La loyauté des chrétiens à l’égard de l’État, surnommé César par le Sauveur, est célèbre. Les textes les plus anciens, la Didaché, les textes de saint Justin le Philosophe, et, plus haut les épîtres des apôtres et le saint Évangile lui-même, appellent les baptisés à une citoyenneté pleine de maturité. Ils les invitent au civisme, au respect des lois, à considérer les pouvoirs légitimes comme permis par Dieu – sans qu’ils soient obligatoirement bénis ou consacrés. Il en est des pouvoirs de ce monde comme d’autres épreuves tolérées par le Seigneur pour la manifestation des saints ; mais le chrétien pense que les lois humaines peuvent être bien inspirées et bonnes, quoiqu’elles n’aient pas de caractère absolu. La maturité citoyenne est capable de confronter la législation à la loi divine, à la volonté divine clairement exprimée dans la Parole.

La désobéissance

L’obéissance, de la sorte, n’est pas une soumission servile (cf. Romains 13, 5). Les saints martyrs de tous les temps, et des temps contemporains, ont montré ce que peut être le charisme de la désobéissance. Ils ont montré que le fait de dire « non » est une façon d’honorer César, une façon de lui rappeler qu’il n’aurait aucun pouvoir si Dieu ne le tolérait pas ; une façon de lui rappeler qu’il aura à rendre compte devant Dieu de l’exercice de ce pouvoir. Les prophètes de l’ancien temps savaient discerner la volonté de Dieu des dérives humaines. On peut dire « non » sans cesser d’aimer et de respecter. Et les martyrs ont assumé les conséquences de leur « non ».

Dire la vérité

« Rendre à César ce qui lui est dû » consiste donc à reconnaître qu’il est là parce que Dieu le permet. Et cela peut consister également à dire la vérité à César. Nous devons la vérité à ceux qui nous gouvernent. Nous leur rendons ce qui leur revient quand nous les appelons au discernement, quand nous les alertons de déformations ou de caricatures du pouvoir. Honorer l’État se pratique également par la contestation, la dénonciation, non des personnes, mais des erreurs. Qui ne se trompe pas ? Reprendre César rend hommage à sa dignité. Tu n’es pas un mauvais citoyen  quand tu sonnes le signal d’alarme. Et il est un honneur pour l’État d’être celui d’hommes et de femmes libres.

(a.p. M.-A.) – 08/08/2021
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