« Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                    « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »  

Comment se préparer à la confession ?

Père Placide

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Répondre à l’amour de Dieu – 

La sainte Pentecôte et surtout l’office des vêpres du lundi de Pentecôte, appelé « vêpres de la génuflexion », comportent un appel au repentir. Le grand amour que le Seigneur a manifesté aux hommes et que nous avons célébré avec joie pendant la Semaine sainte et à Pâques touche notre cœur de componction. Comment répondre à cet amour ? Comment supporter la sécheresse de notre cœur et le souvenir de nos pensées, de nos paroles et de nos actes indignes de cet amour ? La grâce du repentir, donnée, avec celle de prier à genoux, nous est offerte en ce temps qui couronne la Pâque du Seigneur.

Le « pouvoir souverain »

Après sa Résurrection, le Seigneur et Sauveur Jésus le Messie a manifesté d’une façon particulière sa puissance divine et son union avec l’Esprit du Père. Il insuffla à ses apôtres et, par eux, à ceux à qui ils imposeraient les mains, c’est-à-dire les évêques, le « pouvoir souverain » de pardonner les péchés, de délier nos iniquités, de remettre notre grande dette d’amour, selon notre foi. Cet évènement historique est extraordinaire : il procède directement de la Résurrection, qui est la victoire sur le péché, c’est-à-dire sur la mort. Par notre démarche dans le sacrement de la confession, ou sacrement du déliement, nous allons pouvoir bénéficier de la grâce de ce miracle : être pardonnés par Dieu ! La première façon de nous préparer à la confession est de nous émerveiller de l’amour de notre Seigneur.

« Montre-moi mes péchés ! »

Ensuite, prions ce même Seigneur si bon et si vivant de nous montrer nos péchés et nos fautes. Le repentir n’est pas une introspection ou une analyse psychologique : il est le charisme d’éprouver de la douleur pour s’être éloigné de l’amour de Dieu. Celui-ci est mieux placé que nous pour connaître ce qui nous sépare de lui : sa propre souffrance sur la Croix est une souffrance pour nous, pour ceux qui se privent librement et follement du bonheur d’être de ses intimes. « Donne-moi de voir mes fautes », dit la prière de saint Éphrem : et, effectivement, le Seigneur nous exaucera et nous montrera ce que nous pouvons supporter de la vérité sur nous-mêmes. Le péché nous place à la porte de l’enfer et de la mort, parce qu’il nous éloigne du Dieu vivant ; mais, par le repentir, il nous place également à la porte du Paradis, où le Sauveur nous attend avec miséricorde.

Écouter la Parole

Ce qui nous aide beaucoup, c’est, non seulement la prière adressée au Père, ou au Fils, dans le saint Esprit, mais l’écoute de la parole de ce même Seigneur. Lisons en écoutant, dans Saint-Matthieu, les chapitres 5, 6 et 7, c’est le conseil donné par saint Sophrone le Nouveau. Lisons, toujours en écoutant, les psaumes 6, 24, 31, 37, 50, 101, 129, 142, c’est le conseil donné par le bienheureux Père Placide. Dieu nous parle toujours par sa parole, si nous l’écoutons de tout notre cœur. Laissons-nous enseigner par lui car Il veut nous sauver de la mort.

L’office de préparation

Dans le livre de prière orthodoxe, il existe un office de préparation à la confession : disons-le de tout notre cœur, à voix haute ou à mi-voix, de façon à entendre ce que l’Esprit saint nous dit par la bouche des saints. Accompagnons cet office par le jeûne, pendant une journée entière ou une demi- journée, jeûne alimentaire, culturel et surtout jeûne des pensées. Soyons conscients que nous préparons la célébration d’un sacrement : nous y serons, non seulement bénéficiaires de la grâce, mais activement participants, tous les sacrements étant, en quelque sorte, co célébrés avec le prêtre et le fidèle. Soyons conscients que c’est une question de vie ou de mort, et non une formalité ou une obligation religieuse : il nous est promis de jouir de toutes les conséquences de la Résurrection, et de vaincre progressivement le péché. Après la confession, nous dirons avec des larmes de joie l’office d’action de grâce dans le même livre.

L’urgence d’être pardonné

Avec tout cela, il arrive que nous ayons peu de disponibilité, et que le besoin du pardon de Dieu soit ressenti comme pressant. C’est dans l’urgence alors que, sans grande préparation peut-être, nous nous précipitons à l’église pour déposer le fardeau de nos iniquités dans la présence invisible du Christ. Nous pouvons, bien entendu, confesser nos péchés à Dieu directement, dans le secret de notre cœur ou de notre chambre ; mais le déliement, nous ne pouvons pas nous l’accorder à nous-mêmes : il a été confié par Dieu au ministère de son Église. La charge de la prêtrise comporte, avec la bénédiction de l’Évêque, celle de délier et de pardonner au Nom du Christ ; celle d’attester que le miracle du pardon a eu lieu ; celle de supplier le Seigneur pour qu’Il fasse miséricorde à la fois au fidèle et à soi-même, son prêtre indigne et pécheur.

(a.p. Marc-Antoine)
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