” Le Christ est ressuscité ! ”                  ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”              ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”              ” Le Christ est ressuscité ! ”       

Dimanche de Thomas, Jean 20, 19-31

Apôtre Thomas

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La présence de Jésus –

Le Christ est ressuscité ! En vérité, Il est ressuscité ! Depuis le matin de Pâques, nous vivons en temps réel l’expérience de l’Église première. Pour nous également, aujourd’hui, le Christ, comme chaque dimanche, entre, toutes portes étant fermées, par la grâce de son Esprit très saint et très bon. La divine liturgie réalise chaque fois le miracle de la présence invisible du Christ au milieu de ses apôtres et de ses disciples.

« Goutez et voyez ! »

Nous palpons cette présence du Seigneur bien aimé, nous la goûtons, nous la voyons, nous l’entendons, dans la saveur du Corps et du Sang du Christ et dans l’énergie divine et incréée qui nous parcourt alors, quand notre regard oser croiser celui du Christ en son icône, dans la douceur de la voix du Verbe parlant par sa parole, l’Évangile de la vie impérissable. « Goûtez et voyez combien le Seigneur est bon ! » chantions-nous avec le prophète David dans la liturgie des Dons présanctifiés. Aujourd’hui, et chaque dimanche désormais, nous pouvons, en communiant au Corps précieux et au Sang très pur, dire, comme l’apôtre Thomas : « Mon Seigneur et mon Dieu ! »

Palper le Ressuscité

La vie de l’Église a été continuellement alimentée par la présence palpable du Ressuscité. D’innombrables apparitions du Seigneur sont attestées dans la vie des saints. Et, surtout, la vie sacramentelle et liturgique est celle où tous nos sens sont rendus aptes à voir la vraie Lumière, à toucher et à sentir sa présence dans la fraternité, dans la prière communautaire, dans toutes les formes de célébration et de culte, et dans le « sacrement du frère », où nous embrassons la chair du Christ. Celui-ci, dès sa résurrection, s’est donné à palper à ses disciples, attestant ainsi sa résurrection corporelle, la sainteté de son corps transfiguré et la réalité de sa présence parmi nous. « Le Christ est parmi nous ! », disons-nous dans la divine liturgie.

L’absolu de la Foi

Pourtant, notre Maître nous invite à l’absolu de la foi, pour adhérer à sa parole de façon totalement gratuite : croire sans voir !croire sans entendre, sans goûter, sans toucher – c’est la voie du bonheur, dit le Seigneur : Heureux ceux qui croiront ainsi ! La vie éternelle n’est pas désincarnée. Le Christ est bien glorifié à la droite du Père avec son corps et avec toute sa réalité humaine et divine. Mais Il nous appelle à l’aimer pour lui-même ; à aimer sa personne, au-delà ou au travers de sa corporéité. La personne transcende la nature. La religion n’est pas celle du divin, ou de l’humain : elle est celle de la personne qui transcende la nature, et ne relève pas de la connaissance naturelle, même transfigurée. La connaissance sublime est la communion de personne à personne par le saint Esprit. On ne se soucie plus alors de voir, de toucher, ou d’entendre. On est totalement immergé dans le nom du Bien-aimé, et les sens sont traversés par la grâce de l’union dans et par la foi. Amen !

(Radio-Notre-Dame 8 mai 2016)