Suite à une immense déception –
« Mon cerveau pense à mille choses, et non à la prière. Même chose pour la lecture. Je n’ai plus envie de faire de sport non plus… Et le soir je n’arrive pas à dormir. Je suis submergé par les mauvaises pensées… Quoi faire ? ». La situation est nouvelle pour vous. Jusqu’à ces derniers temps, la prière vous était relativement naturelle. Maintenant, vous n’avez plus de goût à rien de vos habituelles activités. Dans le psaume 142, cet état est appelé acédie. « À quoi bon ? », dit celui qui est soumis à cette passion. C’est un dégoût de tout.
Le travail
La prière n’est pas ici le premier remède. L’acédie, selon certains Pères, se soigne par le travail matériel et se guérit par le repentir. Voyez quel travail vous pourriez, dans la situation qui est la vôtre, accomplir de vos mains. Celui qui vous sera le plus utile est un travail qui demandera la plus grande concentration, ou bien celui qui sera corporellement le plus fatigant. Il y a peut-être des bâtiments à entretenir, un mur à construire, un toit à couvrir. Demandez à vous employer manuellement.
Le repentir
Au cours des pauses que ce travail autorisera, revenez à vous-même. Faites-vous des reproches. Pensez à vos péchés. Souvenez-vous de la parole du bon Larron : « Pour nous c’est justice ! »
La prière
Après le travail corporel, viendra le moment de la prière. Elle pourrait être de deux sortes. D’abord, si l’environnement le permet, lisez à haute voix, et assez lentement pour que votre esprit s’y applique, en voulant vraiment être attentifs aux mots du psaume, un ou deux cathismes. Ensuite, prenez votre chapelet, et adressez à Dieu une série de 100 invocations dont le contenu sera la louange : « Gloire à toi pour tout, Seigneur Jésus, gloire à toi ! ». Reprenez ensuite le travail, après cette récréation d’une demi-heure environ. Avant de vous livrer au sommeil, reprenez la même méthode. Souhaitez alors vous endormir en prononçant la prière de louange : celle-ci, pendant le sommeil, purifiera votre cœur du découragement, de la lassitude et de l’acédie.