” Le Christ est ressuscité ! ”                  ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”              ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”              ” Le Christ est ressuscité ! ”       

La mort transfigurée

L1060017_2

Partagez :

L’expérience paroissiale –

Soit la mort nous tue, par le découragement, le désespoir, la tristesse, la morbidité de l’âme, les regrets, la nostalgie, la culpabilité ; soit nous la mettons à mort par la foi dans le Christ, par sa joie, par sa vie et par son amour qui irrigue tous les membres de son Corps. « Esprit, Consolateur, qui vivifie tout ! »

Du 26 au 30 mai 2015, nous avons, paroissialement, fait l’expérience de la transfiguration de la mort en vie ; nous avons lutté par la veille et la prière afin qu’elle n’ait pas raison de nous ; nous avons vécu la manifestation continue de l’amour du Christ les uns pour les autres, et, tout particulièrement, pour la servante de Dieu Pascaline. Que soient bénis tous ceux qui l’ont entourée pendant cette semaine radieuse de son repos.

Semaine radieuse

Mardi 26 mai, après un coma de quelques heures, Pascaline s’éteint vers 8.30. Des femmes de la Paroisse (Parascève et Laure) procèdent à sa toilette et à son habillement dans la chambre d’hôpital. Le prêtre Yves Colin et son épouse proposent d’accueillir Pascaline chez eux pour y être veillée jusqu’aux funérailles. La Servante de Dieu est conduite à Conflans-sainte-Honorine où a lieu la mise en bière. Le cercueil reste ouvert ; de nombreuses personnes viendront auprès d’elle nuit et jour, à lire les psaumes ou l’Évangile, à chanter des offices ; plusieurs prêtres et l’évêque Marc se succèdent sans cesse autour de Pascaline. Une grande et douloureuse joie se répand dans la maison autour de la défunte. Vendredi, la Servante de Dieu est conduite à l’église orthodoxe de Louveciennes, où elle a servi pendant une trentaine d’années. Elle y sera, cercueil ouvert, veillée toute la nuit, les fidèles et les prêtres se succédant avec beaucoup de ferveur, d’amour et de simplicité.

Samedi de lumière

À partir de 6.00, on prépare l’église pour la célébration. Des quantités de fleurs sont déjà arrivées. À 7.00, la divine liturgie est ouverte par trois évêques – les métropolites Séraphim et Joseph et l’évêque Marc. Une quinzaine de prêtres nous rejoignent et, progressivement, plus de trois cent personnes. Difficile d’entrer dans notre petite église : une sonorisation a été installée grâce à la paroisse roumaine de Paris Sainte-Parascève-et-sainte-Geneviève, où Pascaline est aimée et appréciée. L’assistance, très nombreuse à l’extérieur, peut ainsi suivre la divine liturgie puis l’office des funérailles à partir de 9.30. La sainte communion sera distribuée à trois calices, à l’intérieur et à l’extérieur de l’église. Les chants, psalmodiés sur les tons occidentaux, répandent une grande joie et une grande sérénité. À cercueil ouvert, Pascaline, si belle en son repos, reçoit l’hommage de nombreux amis et membres de sa famille. Après l’aspasmos – ce dernier baiser – le cercueil, provisoirement fermé, est porté par des membres de la communauté jusqu’à la camionnette qui la conduira au cimetière de Louveciennes, non loin de notre église, sous les arches de l’ancien aqueduc.

L’adieu sous le soleil

Le cimetière est comme un coin de paradis : verdoyant et fleuri, illuminé par l’astre magnifique créé par Dieu. Un grand nombre de personnes s’y trouve, accueille Pascaline et, après encore des chants pleins d’espérance, assistent à la fermeture définitive du cercueil, et lui font escorte jusqu’à la terre creusée pour elle. L’agape réunit amis, famille,  paroissiens, autour du métropolite Joseph et de l’évêque Marc, Monseigneur Séraphim ayant dû repartir pour l’Allemagne. Tout se passe dans la paix, une joie calme, une confiance, une tendresse fraternelle. La mort – l’horrible mort – est vaincue et contrainte de laisser place à la vie. La prière liturgique de l’Église est le lieu mystique de la transmutation de tout en chair et sang du Christ ressuscité et glorifié à la droite du Père. Les personnes et la communauté, brisées par le séisme du départ trop brusque, trop rapide, quoique prévisible, de la bien-aimée, sentent la puissance de la grâce du Christ qui ruisselle à travers ses membres, qui vivifie, qui soutient, qui ne maquille par la mort, et qui la transfigure en vie éternelle. « Nous avons vu la vraie lumière ! »