” Le Christ est ressuscité ! ”                  ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”              ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”              ” Le Christ est ressuscité ! ”       

L’obéissance qui libère

Archimandrite Symeon de Maldon

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La divine obéissance –

Le Verbe est le grand Obéissant. Par obéissance Il se fit chair et se fit homme. Par obéissance, Il donna sa vie pour les hommes. Par obéissance encore, Il fut vainqueur de la mort et glorifié à la droite du Père. C’est encore en faisant la volonté du Père, qu’Il envoie l’Esprit très saint et très bon sur ceux qui croient déjà en lui. Nous pouvons également glorifier l’Esprit Personne divine pour son obéissance, car c’est par obéissance que l’Esprit du Père vient dans le monde. Et l’obéissance est la forme active que prend l’amour divin.

Ressembler à Dieu

Ainsi, toute forme d’obéissance a son modèle en Dieu, communion des Personnes mutuellement obéissantes, puisqu’Elles veulent ensemble, ayant une unique volonté. Dans le Christ, le Dieu Homme, nous glorifions l’Obéissant parce que, en lui, non seulement resplendit l’unique volonté divine, mais  la volonté humaine aime autant qu’elle le peut cette volonté. Aussi, toute personne qui préfère à sa propre volonté à celle du prochain et celle du Père connaît-elle l’état de fils et la condition du Royaume. En famille, en paroisse, à tous les plans de la vie de l’Église, quand gagne l’obéissance, tu connais le non jugement des hommes, la paix du cœur, l’amour fraternel, l’absence d’irritation, la concorde et la joie.

Thérapeutique de l’obéissance

Père Syméon de bienheureuse mémoire, moine et fils en Dieu de saint Sophrone le Nouveau au monastère Saint-Jean-Baptiste d’Essex en Grande-Bretagne, écrit que l’obéissance « n’est pas du tout une bonne recette pour bien faire marcher une communauté, comme on pourrait le supposer, étant donné qu’on la trouve dans toute organisation humaine, dans l’armée par exemple, qui est bâtie sur une forme d’obéissance. J’ai récemment pensé que l’obéissance monastique a bien plus à voir avec une autre forme d’obéissance qui est l’obéissance au médecin. Si un médecin vous prescrit un certain traitement, vous allez lui obéir afin que le médicament prescrit porte un maximum d’effet et donne un bon résultat.

En effet, l’obéissance monastique est toute différente de l’obéissance administrative ou hiérarchique. L’obéissance monastique est en elle-même une thérapie, et c’est l’obéissant qui prend l’initiative. Cette obéissance est une médecine, un médicament pour surmonter en nous-mêmes ce qui s’oppose le plus à Dieu, c’est-à-dire l’orgueil. L’orgueil, sous ses différentes formes, est le vice principal. Les autres passions sont des sous-produits de l’orgueil. La volonté propre, l’esprit d’autonomie, de séparation, tout cela au fond est une conséquence, un sous-produit de l’orgueil. […] L’obéissance est un renoncement à son individualisme narcissique. »

(In Buisson Ardent, Cahiers Saint-Silouane l’Athonite, Hors-série « Hommage à l’Archimandrite Starets Syméon », pp. 259-262.)
> photo : Archimandrite Syméon de Maldon