« Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                    « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »              « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! » 

Ne pas juger… tout accepter ?

Le jugement dernier (XVième)

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Le Christ veut sauver le monde

Dans l’évangile du dimanche précédant la Croix, le Christ, le Dieu Homme, a cette phrase essentielle : « Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pour juger le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui » (Jn 3, 17). Le Christ est ce Fils unique de Dieu et envoyé par lui. Certes, comme le dit toute la Bible, Dieu est Celui qui juge toute la terre. La tentation est grande, vu ce qui se passe à notre époque, de demander à Dieu de juger tous ceux qui œuvrent à la déshumanisation de l’être humain – fauteurs de guerre ; bourreaux de l’homme à peine conçu, à qui ils refusent la qualité de personne humaine ; législateur du suicide assisté ; promoteurs de la confusion des sexes… Pourtant, le Christ Dieu a choisi d’être jugé, condamné et exécuté à la place des malfaiteurs. Dieu aime le monde et chaque être humain.

Ne pas juger…

Nous n’avons pas été institués les juges et les censeurs de ce monde. Aux disciples du Christ, et membres de lui par la foi et le saint baptême, il est dit « ne jugez pas » (Mat 7, 1). Pour juger, il faudrait déjà reconnaître sa propre injustice. Nous ne sommes pas innocents. Il nous appartient d’abord le repentir, la personne se dissociant de ses pensées, de ses paroles ou de ses actions mauvaises, les reniant, les reconnaissant devant le Juge suprême pour ce qu’elles sont. Si le seul Innocent a voulu être jugé plutôt que de juger – en montant sur la Croix – à plus forte raison des pécheurs sont-ils appelés à refuser la tentation de juger et de condamner les autres, quelles que soient les aberrations qu’ils commettent. Leur vocation est également de communier à l’amour que Dieu a pour son monde, et d’intercéder pour celui-ci, pour sa conversion et pour son Salut.

Le discernement

Toutefois, s’abstenir de juger, c’est-à-dire de se mettre à la place de Dieu, ne signifie pas une tolérance universelle. Il y a de l’intolérable dans le monde… En grec, « juger » peut vouloir dire « condamner » ; mais également « discerner », « évaluer » – ce que fait le Seigneur dans le saint Évangile, et ce qu’Il fera surtout en son second, glorieux et redoutable avènement. L’expression « ne pas juger » renvoie, non pas à l’acceptation aveugle et naïve de tout – confort de la conscience -, mais au discernement indispensable du vrai et du faux, du bien et du mal.

Celui-ci incombe aux disciples du Christ, mais n’entraîne la condamnation ni des personnes ni de la communauté humaine, lesquelles peuvent toujours changer par amour pour la volonté de Dieu. Les plus grands pécheurs – les monstres de l’humanité – ont la possibilité eux aussi de se repentir et de renier leur propre méchanceté. Ils peuvent regarder celui qui est élevé sur la Croix et prendre conscience qu’ils l’ont eux-mêmes crucifié. Les saints, en suivant le Christ, jugent, ou condamnent, non les personnes, mais les actes de celles-ci. Comme le Précurseur saint Jean Baptiste, ils ont le charisme de dénoncer le mal, l’immoralité, la méchanceté belliqueuse, en intercédant pour les personnes et pour leur salut. En tout cas, le Seigneur se réserve le Jugement ultime.

a.p. Marc-Antoine