« Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                    « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »              « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! » 

Pourquoi Dieu n’exauce-t-Il pas les pécheurs ?

St Jean de Sanhgai et San Francisco

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Ce que dit la Parole –

Plusieurs fois, nous entendons dans la Parole cette affirmation (Isaïe 1, 15 ; Ps. 65, 18 ; 108, 7 ; Job 27, 9 ; 35, 13). Elle est résumée par l’aveugle de naissance à qui le Seigneur ouvre la vue : « Dieu, nous le savons, n’exauce pas les pécheurs ; mais si un homme est pieux et fait sa volonté, Dieu l’exauce » (Jean 9, 31). Nous voyons de nombreuses personnes, chez les prophètes, dans le saint Évangile et dans la vie des saints que nous pouvons connaître, être écoutées par le Seigneur. C’est quelquefois impressionnant. Des contemporains comme saint Porphyre d’Athènes, saint Jean de San Francisco ou saint Nectaire étaient si familiers du Seigneur qu’ils le sollicitaient comme on parle à un ami. Ils n’avaient aucune retenue intérieure.

Les contradictions

Si les pécheurs ne sont pas exaucés, ce n’est pas pour une raison morale, parce qu’ils ne le méritent pas. La religion n’est pas une affaire de mérite. Elle est une question de foi. Elle est également une question de compatibilité et de cohérence avec la volonté de Dieu. Souvent, l’homme fait une demande à Dieu et, simultanément ou dans les minutes qui suivent, il accepte des pensées, profère des paroles ou produit des actions qui la contredisent ! Nous détruisons nous-mêmes ce que le Seigneur veut peut-être faire pour nous, et même ce que nous faisons pour lui. Nous ne sommes pas en contradiction avec lui : nous le sommes avec nous-mêmes.

Panne de synergie

Dans d’autres situations, nous nous mettons en contradiction avec le Seigneur en personne. Le péché est alors une façon d’empêcher Dieu lui-même de nous faire le bien qu’Il voudrait pourtant. Il le peut ; Il le veut ; mais Il ne veut pas le pouvoir sans nous. On sait que le Salut relève d’une synergie de la volonté humaine et de la volonté divine. « Que ta volonté soit faite ! », disons-nous tout de même, mais nous ne la faisons pas, nous comptons sur les autres ! Ou bien nous voudrions que le Seigneur fasse notre volonté, comme la Cananéenne, mais nous ne lui montrons ni la foi, ni l’investissement total, ni l’amour de cette femme, à qui Il dit : que ta volonté soit faite ! Nous n’engageons pas notre liberté avec la sienne ; nous ne formons pas ce couple miraculeux de la volonté humaine et de la volonté divine.

Le péché addiction

Le péché, les passions égoïstes créent une telle dépendance que nous n’avons pas la liberté de prier le Seigneur avec audace, en le suppliant ou en le glorifiant. C’est la raison principale pour laquelle « Dieu n’exauce pas le pécheur » : celui-ci est tellement lié à sa passion (gourmandise, luxure, confort, avarice, vanité, domination, orgueil, en un mot : amour de soi) qu’il ne peut trouver en lui-même qu’un minuscule investissement dans la prière. Le péché, d’un point de vue objectif, est un état d’addiction qui rend Dieu, même si nous croyons tout de même en lui, secondaire. Nous sommes incapables de nous connecter à sa présence, de lui parler comme à un être réel, ou en tout cas pas plus de quelques minutes, sans ennui mortel ! Bref, le péché, un frein qui nous ôte la liberté de nous adresser à la personne invisiblement présente. Et le Seigneur n’exauce pas celui qui lui parle en pensant à autre chose, et a pour dieu quelqu’un ou quelque chose d’autre.

(a.p. M.-A.)