« Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                    « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »              « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! » 

Pourquoi disons-nous : « je crois en l’Église une, sainte, catholique et apostolique » ?

Liturgie orthodoxe

Partagez :

Nous disons “je crois…”

– parce que l’Église n’est pas une institution seulement humaine. Elle a été instituée par le Christ, or Celui-ci est Dieu – très précisément Dieu et Homme. L’Église est donc divino humaine. En appartenant à l’Église par la foi et par le baptême, nous n’entrons pas dans un mouvement philanthropique, par exemple. Nous devenons membres du Corps du Christ. C’est pour cela que notre rapport à l’Église est fondé sur la foi (“je crois en” = je mets ma confiance en). Croire en l’Église revient à croire dans le Christ, Dieu incarné. Mais nous croyons en l’Église dont la Tête est le Christ, à condition que nous puissions la reconnaître, l’identifier. Et nous l’identifions au fait qu’elle est une, sainte, catholique et apostolique.

À quoi reconnaissons-nous qu’elle est “une” et “unique” (l’original donne cette précision)?

– elle doit être une, c’est-à-dire unie dans une même foi, un même Esprit, un même Seigneur Jésus Christ, dans la façon de suivre la Tradition des Apôtres et des Pères. C’est une unité communautaire, à travers le temps et l’espace, une concorde, une unanimité de pensée, de mentalité et de comportement, de cohérence avec l’Évangile, ou Parole de Dieu. Elle doit être unique, dans le sens où il ne peut y a voir plusieurs Églises différentes, puisque le Christ ne peut avoir qu’un seul Corps. S’il y a de nombreuses Églises, dans chaque pays, chacune doit, en ce qui la concerne, être l’unique et une Église du Christ. Il n’y a pas de morcellement de l’Église, ou de parties dont l’addition formerait un tout. Non: chaque Église doit pouvoir être reconnue comme l’Église une et unique de Jésus Christ. S’il y a des communautés qui ne sont pas dans l’unité de foi et de vie à laquelle se reconnaît l’Église unique, ce sont des communautés plus ou moins proches de l’Église, ou plus ou moins éloignées. Par exemple des prétendus chrétiens qui ne glorifient pas la Trinité divine (Père-Fils-Esprit saint) sont très éloignés de l’Église; il en est de même pour ceux qui ne veulent pas appeler Marie la Mère de Dieu.

À quoi reconnaissons-nous qu’elle est “sainte”?

– La sainteté de ses membres se manifeste au fait qu’ils suivent les commandements du Christ, qu’ils s’aiment les uns les autres, qu’ils prient pour eux-mêmes et pour le salut du monde. Mais c’est en fait la sainteté de Dieu qui doit se manifester en eux: on doit voir en eux des personnes en qui Dieu habite par la foi, par l’amour, par la pureté de la vie. La sainteté consiste notamment à être différent, à part, séparé, distinct du monde. La sainteté de l’Église tient au fait qu’elle propose une vision de la vie, de la mort, du monde, tout à fait originale, c’est la façon dont Dieu voit Lui-même son monde et tous les humains. La sainteté de l’Église se voit à la lumière qui irradie de ses membres, les “saints”, et de ses sacrements, les “saints dons”.

À quoi reconnaissons-nous qu’elle est “catholique”?

– la “catholicité” (à ne pas confondre avec le “catholicisme”, attribut de l’Église catholique romaine), c’est la totalité de la vérité et de la vie. Nous devons pouvoir reconnaître que cette plénitude du Christ, en fait, se trouve dans l’Église: dans son enseignement, dans son culte, dans ses sacrements, dans ce qui est exprimé par ses membres. Une Église qui diminuerait d’une façon ou d’une autre cette totalité de vérité et de vie ne serait plus catholique. C’est le problème posé par les “hérésies”, des mouvements qui choisissent une partie du dépôt total et n’arrivent pas à assumer l’ensemble de cette totalité. C’est également celui que pose la présence d’enseignements incompatibles avec le message chrétien, enseignements inexacts qui dégradent la catholicité de l’Église (par exemple l’antisémitisme de certains chrétiens). La conscience chrétienne doit être capable de dénoncer tout ce qui blesse la catholicité, afin d’y porter remède. Nous sommes responsables et gardiens de la catholicité.

À quoi reconnaissons-nous qu’elle est “apostolique”?

– Au fait qu’elle est fidèle à l’enseignement des saints apôtres (la foi apostolique, connue dans les écrits apostoliques et dans ceux des saints Pères), vivant donc dans leur succession; que ses évêques ont été ordonnés (nommés sacramentellement) par d’autres évêques dans une succession ininterrompue depuis le Christ. Les sacrements, en particulier, ont besoin de cette apostolicité pour être légitimes. C’est le cas du baptême: il doit être conféré dans le cadre de la tradition apostolique ininterrompue; ou bien, s’il y a eu interruption de la succession, il doit être restauré par une confession de foi juste et par la grâce du saint Esprit. Nous la reconnaissons également au fait qu’elle est “apostolique” dans le sens de “missionnaire”: l’Église doit propager la foi, faire connaître le Christ, témoigner de la Résurrection, diffuser l’Évangile et en vivre. Toute l’Église est alors apostolique, non seulement les évêques et les prêtres, mais également les fidèles conscients du témoignage dont ils sont chargés dans le monde.

Tout ceci est très exigeant.

Cela veut dire que nous ne croyons pas dans n’importe quelle institution religieuse et que, d’autre part, les dirigeants et les responsables, et, en fait, chaque baptisé ou membre de l’Église, ont la charge d’assurer la crédibilité de l’Église. Non seulement nous mettons notre foi en l’Église, à condition que nous la reconnaissions telle qu’elle est définie ou se définit elle-même, mais encore, il nous appartient, étant membres d’elle, de démontrer par notre témoignage qu’elle est effectivement une, sainte, catholique et apostolique. C’est la responsabilité de n’importe quel baptisé.