« Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                    « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »              « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! » 

Qu’est-ce qu’un invitatoire ?

Liturgie orthodoxe

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Souvent, dans la célébration liturgique, nous entendons la formule : « Venez, adorons, chantons, réjouissons-nous », etc. Cette formule est appelée à juste titre « invitatoire » : on pourrait l’appeler « invitation », appel, sollicitation.

L’invitatoire dans la psalmodie –

La formule « venez, adorons et prosternons-nous devant Dieu, notre Roi ! Venez, adorons et prosternons-nous devant le Christ, notre Roi et notre Dieu ! Venez, adorons et prosternons-nos devant le Christ lui-même, notre Roi et notre Dieu ! » est un grand invitatoire, très développé, qui a sa place avant la lecture de certains psaumes, au début des offices, notamment de vêpres ou de matines. On l’entend avant le psaume 103, le psaume dit « cosmique », qui ouvre les vêpres . On le trouve également, dans certains offices issus de la forme des matines, avant le psaume 142, et dans bien d’autres cas. Il est clair que nous sommes invités par le chantre à être attentifs à la parole de Dieu, non seulement dans l’écoute, mais dans une attitude caractéristique du cœur humain : l’adoration. Nous sommes appelés à révérer le Seigneur, à le reconnaître comme Dieu et comme Messie. Ainsi se définit, entre autres, notre culte : nous aimons le Seigneur Père, Fils et saint Esprit et notre cœur s’épanche devant lui tandis que notre corps, en s’inclinant profondément, exprime l’hommage de notre conscience.

L’invitation au Banquet

De très beaux invitatoires se rencontrent dans le patrimoine liturgique de toutes les Églises. Prenons comme exemple le beau chant des matines de la Nativité dans l’office latin : « le Christ est né pour nous : Venez, adorons-le ! » Cet invitatoire apporte une nuance importante : il indique l’origine angélique de cet appel. Car ce sont les anges, apparus aux bergers, qui leur ont enjoint de venir adorer le Créateur, comme le firent également les mages invités par une étoile vue en Orient. La liturgie, qui est l’activité la plus élevée à laquelle l’être humain puisse s’adonner, puisqu’elle correspond au premier commandement divin et qu’elle est de structure angélique, naît fondamentalement d’un appel à célébrer. Ici est, en fait, le mystère même de l’Église. Celle-ci se réunit en réponse à un appel : « Venez prendre la lumière à la Lumière sans déclin ! », chante l’invitatoire pascal. « Venez, tout est prêt (Luc 14, 17) », est l’invitation au repas des noces. L’Église, et son sacrifice eucharistique, est la réponse à l’invitation à un banquet, celui de la Parole qui se donne en nourriture et en boisson à ceux qui le veulent. « Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés… », dit encore le Verbe voulant soulager l’homme écrasé.

La divine Liturgie

Pour cette raison, dans la divine Liturgie, l’invitatoire a une place importante. En semaine, des versets caractéristiques sont empruntés au psaume 94 : « Venez, exultons pour le Seigneur ! Acclamons Dieu notre Sauveur ! Allons en sa présence en le confessant ! Acclamons-le au son des psaumes !… Venez, adorons et prosternons-nous devant lui ! » Ce dernier verset, où nous reconnaissons l’invitatoire utilisé pour la psalmodie, est chanté solennellement au moment de l’entrée du Christ-Parole dans le sanctuaire : le diacre ou le prêtre se retourne à ce moment devant le peuple pour proclamer ce suprême appel – « venez, adorons et prosternons-nous devant le Christ notre Roi ! » Et tous de répondre en chœur : « sauve-nous, ô Fils de Dieu ! »

L’union à Dieu par l’adoration

Telle est notre belle vie de disciples du Verbe fait homme : répondre tous les jours à l’appel qui nous est adressé par les prophètes, les apôtres et les pères, de nous unir au Christ, non seulement par une pensée juste, par une action agréable au Père, mais par l’oblation de ce qu’il y a de plus profond en nous et qui s’appelle le cœur, organe suprême de la connaissance. C’est en l’adorant que l’on connaît le Seigneur. Tel est le paradigme religieux proposé par le Christ à la Samaritaine, le culte « en Esprit et en Vérité ».