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Assis les jambes croisées : pourquoi n’est-ce pas liturgique ?

St Irénée de Lyon

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Le corps parle –

La liturgie est, selon la pensée orthodoxe, une action, comme son nom l’indique : elle est « l’œuvre du peuple de Dieu ». La participation du corps y a toute son importance. Nous glorifions Dieu dans notre corps et par notre attitude, car nous savons qu’Il s’est lui-même incorporé, ou, pour mieux dire, fait corps et fait chair. Le Verbe s’est fait chair, comme le dit le saint Évangile et comme nous le confessons dans le Symbole de la foi. En réponse, la chair et le corps deviennent verbe et parole. Nous prions, nous parlons et nous chantons avec tout notre corps, de la tête aux pieds !

L’oblation de soi

Loin d’être un spectacle, la liturgie est une action sacramentelle dans laquelle tous ceux dont le corps a été consacré et sanctifié par le baptême apportent l’offrande d’eux-mêmes. Non seulement ils s’offrent ainsi, mais ils offrent le saint et non sanglant sacrifice, sous la tête du Christ auquel ils sont incorporés. Ce n’est pas seulement l’évêque ou le prêtre qui, à l’autel, apporte l’offrande : celui qui préside ainsi apporte l’offrande et la consacre en unité de foi, de prière et d’action avec tout le peuple qui se trouve dans la nef.

Le corps de gloire

Liturgiquement, le corps baptisé est généralement debout, position de l’action, de l’attestation, de l’écoute, de la vie et de la glorification. Saint Irénée écrit que « la gloire de Dieu, c’est l’homme debout ». « Lève-toi », « relève-toi », dit souvent le Christ. Cette attitude est également prête à la mobilité, à la procession, à l’initiative pour s’approcher de Dieu et du prochain. Cela explique pourquoi les sièges sont rares dans une église orthodoxe, tout au plus des bancs au pourtour de l’espace liturgique maintenu ouvert pour le mouvement.

Le corps écoute

La position assise a également un sens liturgique, celui de l’écoute de la Parole. Les différents chapitres du psautier sont appelés des « cathismes » : ce qu’on écoute assis, mais sans désinvolture. C’est pourquoi, suivant la conception orthodoxe de la liturgie, le fidèle, quand il est assis, est en quelque sorte debout intérieurement ! Il est vigilant, attentif, prêt à se lever pour répondre de façon active aux suggestions de la Parole. Il est au repos mais il est éveillé, les pieds à même le sol, les mains sur les genoux, le dos droit, formant une légère courbe des reins à la nuque. Il n’est pas rigide : il est tendu à l’écoute du Maître.

(a.p. Marc-Antoine)