« Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                    « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »              « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! » 

Complexité de la pureté

Thora

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La question de la pureté est une problématique complexe dans le récit biblique. Sans une compréhension précise et une approche systématique dans le cadre de la Loi (c’est-à-dire de la Torah de Moïse donnée par Dieu au Sinaï), on ne peut pas comprendre ce que fait et dit Jésus à ce propos. Le même problème se pose également en ce qui concerne le Shabbat, le divorce, les serments et toutes les problématiques halakhiques (légales).

Le piège de la langue

Le premier piège réside dans la langue. Le français véhicule l’idée d’une opposition entre ce qui est pur et impur, et on a vite fait de faire l’amalgame avec une opposition entre le souillé et le non souillé, le propre et le sale, l’hygiénique et le non hygiénique. Or ce sont avant tout des catégories liées au rite et à l’aptitude ou pas à accomplir un rite, des catégories comme la lumière et les ténèbres, la vie et la mort…. Le français pour pur traduit l’hébreu « tahor », transparent, et l’impur traduit « tamé », l’opaque. Toute traduction est par définition une perte, une imprécision. Il sera plus juste de considérer la pureté comme une ouverture/fermeture au divin, sans aucune dimension morale systématique. En effet la question est véritablement de savoir ce qui laisse passer l’élan vital ou ce qui le bloque.

La pureté dans l’AT

On peut systématiser quatre grands axes de pureté. Le premier axe est rituel. Une personne se retrouve impure dans des situations très classiques de la vie courante, et qui ne sont jamais liées à des fautes personnelles. Les exemples les plus connus seront les menstruations féminines ou la nécessaire manipulation des corps des défunts. Une femme est impure (ou provisoirement inapte) du point de vue rituel, mais elle n’est pas du tout fautive sur un plan quelconque. Son corps fonctionne de la façon dont Dieu a voulu qu’il fonctionne. De même, le nécessaire respect des morts, et du corps, implique que l’on manipule la dépouille de celui ou celle que Dieu rappelle à Lui. Ceci est parfaitement normal. L’inverse serait choquant. Et pourtant, on ne peut manipuler un cadavre et rester pur du point de vue rituel. C’est l’axe de pureté qu’il faut le plus distancier de la morale, car beaucoup de situations de la vie courante rendent « impur ».

Le second axe est moral, et concerne des crimes très graves : inceste, idolâtrie, meurtre. Cette « impureté » est très différente de la première. Elle se contracte par un acte très grave et toujours volontaire et il est très dur de redevenir « pur ». Elle n’est absolument pas contagieuse alors que la première est hautement contagieuse (on y tombe très involontairement et on en sort facilement grâce à un ensemble de dispositions prévues par la Loi telles que les ablutions.)

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Source : Laurent Kloeble et Mireille Cohen, sur http://codj-fr.blogspot.fr/