” Le Christ est ressuscité ! ”                  ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”              ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”              ” Le Christ est ressuscité ! ”       

La relation des prêtres et des fidèles

Mrgs Joseph, Silouane et Séraphim

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La fraternité –

Nos prêtres – nos évêques, nos diacres – sont avant tout nos frères. Nous avons tous le même baptême, la même chrismation, nous communions à la même eucharistie. Nous sommes frères parce que nous avons le même Père. Égalité, liberté, fraternité : revendiquons ces termes confisqués. Dans la seule Église, tu peux connaître la fraternité, parce que, pour être frères, il faut avoir le même père, c’est très simple. Nous sommes frères de sang parce que nous sommes engendrés du Père dans le Fils, « nés d’en haut » (Jn 1). Dans la seule Église, tu connaîtras l’égalité, parce qu’ici est révélé le mystère de la personne humaine à l’image de la personne divine. Ici est encore la liberté, car ici règne l’Esprit du Père, et il n’y a pas d’autre liberté que celle par laquelle l’Esprit nous initie à l’amour de la volonté du Père. Ainsi, nous sommes, tous les baptisés, quelle que soit notre responsabilité, des frères et des sœurs de grâce et d’Esprit.

L’amour fraternel se manifeste entre nous par le service mutuel, par le fait de s’effacer l’un derrière l’autre et de chercher toujours à faire plaisir aux autres, c’est-à-dire à faire régner l’allégresse de l’Esprit (cf. Ro 12, 6-14 et 15, 1-7). Nous embrassons nos frères prêtres d’un affectueux baiser qui a sa source dans le baiser pascal. Nous nous inclinons les uns devant les autres. Que la communauté baptismale soit une fraternité authentique n’est pas un rêve ou un vœu pieux : c’est la réalité même dont nous sommes, au saint baptême, gratifiés. Et cette fraternité est également une amitié, car le Christ appelle « amis » ses disciples authentiques, ceux qui s’aiment comme des frères en Dieu.

La paternité

Au diaconat appartient de témoigner de cette fraternité et de l’entretenir. Il est en quelque sorte le ministère de la fraternité : l’aide mutuelle, le service des frères dans la communauté. Le diacre est, par son ministère, le frère de chacun, dans les offices liturgiques où il œuvre fraternellement aussi bien à côté du prêtre ou de l’évêque qu’auprès des fidèles. Il est le frère universel dans l’œuvre caritative de la communauté – comme le Christ Lui-même est le frère de tous.

Nos évêques et nos prêtres sont également nos pères en Dieu. Nous osons leur donner ce nom : amba, abbouna, pater, pàrinte. Le père est celui qui distribue le pain. Nous embrassons sa droite par laquelle la Droite de l’unique Père, celui des cieux, nous bénit, nous console et nous absout. La hiérarchie de la communauté est une paternité avec tout ce que ce nom comporte de tendresse qui réchauffe, de rigueur qui protège. Le père nous baptise, il nous oint de l’huile d’allégresse et de sainteté, il nous nourrit et nous abreuve de la vie divine. Il nous engendre à la vie divine. Il nous rend membres de l’Israël de Dieu. De plus, il préside notre prière, il la guide, il l’instruit afin qu’elle soit agréable au Père. Et, un père véritable sait quelquefois nous dire « non » quand il y a danger de mort. Le respect que nous avons pour nos pères en Dieu tient au fait que par eux nos péchés sont remis, ce qui n’arrive nulle part au monde que dans l’Église, et par eux est présentée au Père notre offrande eucharistique.

L’Église

Le Christ Lui-même a défini la communauté de ses disciples comme une famille, sa famille. Ses frères, ses sœurs, sa mère, son père : ce sont ceux qui font la volonté du Père. À la verticalité qu’accorde à la communauté la paternité – et le Christ est au milieu de nous, non seulement comme Frère mais encore comme image parfaite du Père – la familiarité, la consanguinité qui viennent de l’obéissance au Père donnent la branche horizontale de la Croix. L’Église n’est pas le Royaume, non seulement en raison des péchés de ses membres, mais parce qu’elle est la porte du Royaume. Elle est le temple non fait d’homme où celui-ci dit : « dans ton Royaume, souviens-Toi de nous ! » Parce que, en elle, se trouve de vrais pères, de vrais frères et sœurs, de véritables amis du Christ, l’Esprit vient continuellement, Il descend, Il orne les têtes et les cœurs de tous ses dons et charismes. L’Église est alors le sacrement du Royaume.