Origine –
L’origine de ce petit carême de 15 jours remonte au troisième Concile œcuménique de 431, à Éphèse, quand la vénération de la Mère de Dieu commença à connaître un développement plus important qu’auparavant, par la reconnaissance de sa qualité de Theotokos, c’est-à-dire de Mère de Dieu.
La Mère de Dieu jeûna
Saint Syméon de Thessalonique dit que ce jeûne correspond à celui que la Mère de Dieu aurait tenu pour se préparer à son départ de ce monde. Elle n’avait pas besoin de se purifier, étant la Toute-sainte, mais elle jeûna et pria pour le monde et particulièrement pour nous, les membres du Corps de son Fils. En réponse à sa prière pour le monde, nous jeûnons et la prions pour nous-mêmes et pour tous.
Deux jeûnes
Certains pensent que ce jeûne est double : en vue de la Transfiguration et en vue de la Dormition. Nous préparons ainsi deux fêtes, celle qui nous donne la Lumière, et l’autre qui manifeste la miséricorde divine à notre égard.
La pratique
Le typikon invite à ne rien manger jusqu’à la neuvième heure (15.00), lundi, mercredi et vendredi. Ensuite on consomme des aliments secs. Mardi et jeudi on prend des légumes verts, et samedi et dimanche on prend de l’huile et du vin. Il n’y a qu’un jour pendant ce carême où l’on consomme du poisson, c’est celui de la Transfiguration (6 août).
Date et durée
À l’origine, ni la période de l’année, ni la durée n’étaient les mêmes suivant les Églises : un jour à Antioche, quatre jours à Constantinople, et huit jours à Jérusalem. Les unes jeûnaient en août, les autres en septembre, certaines Églises ne jeûnant pas du tout, considérant que la Dormition était l’occasion de grandes fêtes. La date et la durée furent uniformisées seulement au 12ème siècle, au concile local de Constantinople de 1166, qui donna au carême de la Dormition sa forme actuelle.
Prier davantage
Il est d’usage pendant cette période de prier davantage la Mère de Dieu, en chantant l’office de la Paraclisis, par exemple, et de nous confesser et de communier plus souvent. Dans plusieurs églises, on célèbre, en vigile de la Fête, une belle procession de mise au tombeau de la Mère de Dieu, rite qui imite celui de la mise au tombeau du Sauveur.