” Le Christ est ressuscité ! ”                  ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”              ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”              ” Le Christ est ressuscité ! ”       

Peut-on changer de père spirituel ?

23 JUILLET JEAN CASSIEN

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La force de la stabilité –

Notre intérêt est souvent de rester en lien avec les personnes que nous connaissons et qui nous connaissent. La stabilité dans la relation pastorale est plutôt conseillée. Certains ont le même père spirituel depuis vingt ou trente ans. Une telle relation peut être d’une grande fécondité, car chacun des deux, le père spirituel et le fidèle, évolue, grandit dans la foi et dans l’amour. La relation fait que chacun est enrichi par les charismes de l’autre.

Le joug léger

Selon l’image donnée par saint Jean Cassien, l’ancien et le disciple sont soumis au même joug  – celui du Christ – et tirent ensemble, harmonieusement et en conjuguant leurs efforts, le fardeau qui leur a été confié. Notre avantage peut être d’entretenir une telle relation à la fois paternelle et fraternelle jusqu’à notre mort : notre ancien nous accompagne ainsi dans les joies et les peines de la vie et jusqu’à la porte où nous attend le Christ dans la lumière de sa miséricorde.

La liberté des enfants de Dieu

Toutefois, la relation de paternité charismatique est essentiellement une relation de liberté. L’Église n’est pas un système juridique : elle est un organisme charismatique. Un père spirituel contemporain, le jour où un fidèle lui avait dit qu’il le choisissait pour tel, lui dit : à partir du moment où tu me choisis comme ton père en Dieu, sache que tu peux en changer dès que tu le souhaites ! Dieu est liberté, et nous sommes appelés à lui ressembler dans la liberté. La relation pastorale peut être suspecte si elle n’est pas l’expression même de la liberté des enfants de Dieu.

Un seul père

Nous avons Dieu pour seul père ; nous donnons le nom de père aux anciens ou aux prêtres dont le ministère est de nous conduire à l’épanouissement de notre personne. Le jour où nous ne ressentons plus ou pas de liberté est le jour où nous devons ou pouvons précisément reprendre notre liberté. C’est librement que nous étions entrés dans la confiance ; c’est librement que nous souhaitons suivre ce que l’Esprit saint dit à notre cœur.

L’obéissance comme liberté

La question est précisément celle-ci : agir en tout sous la motion de l’Esprit du Père. Le caprice, la fantaisie, la dispersion, ne sont pas synonymes de liberté. La vraie liberté, celle qui ressemble à celle de Dieu, tient au plus petit mot du monde : Oui ! La liberté est obéissance. Nous ne pouvons entrer en confiance de tel ou tel père que par obéissance au Père céleste. Nous ne pouvons aller vers un autre ancien que par la même obéissance. La désobéissance tue la liberté, comme l’humanité en fait l’expérience depuis la perte du Paradis.

Demande de bénédiction

Cela veut dire que, s’il peut être bon de changer de père spirituel, nous le faisons en demandant à celui que nous voulons quitter la bénédiction pour aller nous confier à un autre. Le premier peut nous refuser cette bénédiction, car, par le saint Esprit, il ne cherche que notre bien. Mais il nous donnera la bénédiction, c’est-à-dire la grâce et la facilité de faire un changement qui est tout de même très conséquent. Tout se fera dans la liberté, la vérité et l’amour, parce que, quand un père aime son enfant, il ne souhaite rien d’autre que de le voir libre, heureux et en voie d’épanouissement de son être. Toujours pour préserver sa liberté, un père spirituel ou un confesseur ne recevra pas l’enfant spirituel d’un autre sans qu’il ait la bénédiction de celui-ci.