” Le Christ est ressuscité ! ”                  ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”              ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”              ” Le Christ est ressuscité ! ”       

Pourquoi prier pour les malades ?

13 aout MAXIME 2008

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La prière n’est pas une violence faite à Dieu ou aux créatures. Elle ne consiste pas à obtenir de Dieu ce qu’Il nous refuse. Elle ne sert pas à imposer notre volonté au Seigneur. Elle n’est pas un projet d’efficacité magique. Elle ne prétend pas agir sur les personnes, divines ou humaines, comme sur des objets. Elle n’est pas un vœu pieux. Elle n’est pas une consolation narcissique de l’angoisse devant la souffrance et la mort. Elle n’est pas l’exercice d’un prétendu pouvoir. Elle n’est pas le privilège charismatique de certains thaumaturges. Elle n’est pas le monologue de qui parle en l’air ou dans le vide. Elle n’est pas l’exaltation du moi psychique.

L’union des deux volontés

Prier consiste essentiellement à vouloir ce que Dieu veut. « Que ta volonté soit faite ! » Saint Maxime le Confesseur a magnifié l’expérience spécifiquement chrétienne de l’union des deux volontés divine et humaine. Le Christ réalise de façon spectaculaire ce mystère et Il donne l’exemple de la prière typique dans laquelle la volonté humaine s’unit totalement sans s’y confondre avec la volonté divine ; les énergies humaines s’unissent alors autant qu’il est possible aux énergies divines ; la grâce divine et non créée couronne le désir de bien, de bonheur et de beauté qui est dans le cœur de l’homme.

Dieu est bon

Dieu veut le bien de l’homme. Il veut sa santé, Il veut son épanouissement dans la ressemblance à l’image selon laquelle Il l’a créé. Si nous acceptons la représentation de Dieu qui nous est donnée par l’Évangile, dont la connaissance est indispensable, nous voyons que Dieu est fondamentalement bon, miséricordieux et aimant. Le Christ a restauré la juste conception de Dieu, ce Père dont Il est le Fils et le témoin : nous ne connaissons le Père que par le Fils. Le bien que nous nous souhaitons à nous-mêmes et que nous souhaitons à nos proches et même à nos ennemis, c’est le bien que le Père lui-même veut pour nous. Les prières de l’Église le rappellent : Dieu veut, « non la mort du pécheur, mais qu’il se convertisse et qu’il vive » ; Il « ne veut pas qu’un seul homme soit infirme et Il le veut en tout temps sain, bien portant et vigoureux » (cf. 1 Ti 2, 4).

Aimer ce que Dieu veut

Tout le contenu de notre vie et toute l’énergie de notre prière consistent à vouloir de toutes nos forces ce que Dieu veut ; à aimer la volonté de Dieu plus que tout. C’est l’union rigoureuse de notre volonté à la volonté divine qui produit l’exaucement et le miracle. Prier pour la guérison d’un malade, c’est donc demander, mais de toutes nos forces, ce que le Seigneur, dans son amour paternel, veut lui donner. Dieu ne veut rien faire pour nous sans nous. Il nous veut collaborateurs de notre propre bonheur. Dans l’Évangile, Il demande à un infirme : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? » (Lc 18, 41). Quand nous ne croyons pas suffisamment que le Père veut nous donner la santé ou la donner à nos malades, nous la lui demandons mollement ; ou bien nous la lui demandons comme si c’était notre volonté, et nous ignorons ou nous oublions que c’est justement la sienne.

Préférer la volonté divine

Pour toute prière biblique et surtout chrétienne, du reste, le secret de l’accomplissement est précisément dans le fait de croire à la bonté, à la miséricorde et à l’amour de Dieu pour nous, et donc à lui demander de réaliser le bien qu’Il nous veut. Les exemples de cela sont nombreux dans le saint Évangile. Et si, vraiment, alors que nous voulions de toutes nos forces ce que nous pensions être sa volonté, et que le résultat est autre, sachons aimer sa volonté fidèlement, quoiqu’elle ne soit pas la nôtre. L’amour total de la volonté du Père inclut la vénération religieuse de cette volonté transcendante et du projet que le Père a pour nous dans sa bonté.

La prière de louange

Dieu en effet peut avoir pour nous ou pour autrui un projet différent de ce que nous pensions, et nous ne savons pas tout de ce qui est bon pour ceux que nous aimons. Dans le « que ta volonté soit faite », il y a simultanément un amour total de la volonté du Père et un respect total de ce que nous ne savons pas mais qui, nous en sommes convaincus, concourt au bien de ceux pour qui nous prions. C’est pourquoi la prière de louange, y compris pour un malade, est excellente : elle consiste à glorifier la volonté de Dieu quelle qu’elle soit, persuadés que nous sommes que le Seigneur a pour chacun un plan dont nous ne savons pas tout. La prière de louange est une adhésion totale au vouloir divin. Mais nous savons qu’il est des souffrances à la limite de toute force humaine et dans lesquelles il paraît impossible d’apporter à la volonté divine l’adoration qui lui revient.

(a.p. Marc-Antoine)