” Le Christ est ressuscité ! ”                  ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”              ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”              ” Le Christ est ressuscité ! ”       

Prier à plusieurs pour un malade : quel plus que la prière solitaire ?

icone_moise_buisson_ardent_DR

Partagez :

La prière solitaire –

Fréquents sont les exemples de prière solitaire dans la sainte Bible. Dans les Psaumes, par exemple, la prière est presque toujours au singulier : « ô Dieu, viens à mon aide » ; « fais-moi miséricorde, ô Dieu ! » ; « Seigneur, exauce ma prière ! », et tant de prières solitaires… Nous savons que le Seigneur écoute fréquemment la prière de celui ou celle qui se retire dans sa chambre, dans un lieu désert, ou même dans sa voiture pour s’adresser « dans le secret » au Père céleste. Pensons au prophète Moïse et à sa conversation avec le Verbe divin. La tradition patristique de la prière dite « du cœur », telle que la Philocalie l’enseigne, est une « prière secrète » et solitaire : « Seigneur Jésus Christ, Fils de Dieu, fais-moi miséricorde ! »

La force de la foi

La prière solitaire ou secrète, cette communication connue du Seigneur seul ou peut-être de ses anges et de ses saints, comme la Mère de Dieu, exprime la foi presque absolue de la personne humaine en dialogue avec la personne divine. Aucun soutien, aucun encouragement, rien n’aide le solitaire à s’adresser, quelquefois pendant de longs moments, à son Seigneur. L’exemple typique en est la prière solitaire du Fils de l’Homme lui-même à Gethsémani et sur le Golgotha. Le Seigneur Jésus s’adressa à son Père dans une solitude humaine complète, d’autant que ses disciples, à cette heure immense, s’étaient réfugiés dans le sommeil. A d’autres moments rapportés par le saint Évangile, nous voyons qu’il « se retirait pour prier ». Et le saint Esprit venait sur le Peuple.

« Au milieu de nous »

Toutefois, ce même Sauveur et Messie nous enjoint de nous réunir pour la prière : « quand deux ou trois sont réunis en mon Nom, Je suis parmi eux », dit-Il. Ici est le fondement de la prière communautaire et liturgique: la présence invisible de Celui même qui prie, qui est en personne prière. En effet, Il est, en tant que Verbe du Père, cette parole toujours adressée à celui qui l’a « engendré », c’est-à-dire qui l’a proféré de façon atemporelle. Avoir « au milieu de nous » le Verbe en personne, c’est avoir le contenu, la force et la vérité même de la prière. De plus, ne l’oublions pas, cet Orant divino humain qu’est le Christ est rempli jusqu’à en déborder par l’Esprit jailli du même Père. Et l’Esprit est le Souffle même de tout dialogue du Père céleste avec ses enfants.

L’enseignement du Christ

Le Christ nous a appris précisément à dire « nous » aussi bien que « je ». La prière de nos pères dans la foi que sont les Juifs est la prière d’un peuple. Et le Christ a laissé comme seule prière explicite celle qui dit justement « notre Père céleste ! » Pour cette raison, les baptisés se réunissent, Jésus Christ se trouvant au milieu d’eux, pour adresser leurs louanges et leurs supplications pleines du saint Esprit. Ils font monter « comme un encens d’agréable odeur » une prière qui est portée par l’Esprit comme un nuée, et présentée au Père par le Fils, notre grand prêtre. C’est une question, non d’efficacité, mais de plénitude. La prière communautaire, en famille, en couple, entre amis et frères, particulièrement la prière liturgique, vient de la tradition biblique et exprime le mystère profond de l’Église.

Un « je »-« nous » !

On peut ajouter que tout croyant qui adresse au Seigneur trois fois Saint sa louange ou sa supplication le fait au nom de toute la communauté. Bien plus, c’est la communauté entière des croyants qui prie par son cœur et ses lèvres. Sa personne profonde contient la réalité de l’Église dont il se fait la voix. Le « je » de celui qui prie seul n’est pas celui d’un individu.  Il s’agit de la personne, qui est en quelque sorte un « je » communautaire, une sorte de « nous », une identité incorporée dans le Corps du Christ et qui prie avec ce corps comme un seul homme.

(a.p. Marc-Antoine)