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Évangile du dimanche de la Femme courbée 5.12 : Luc 13, 10-17.

femme courbee

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Le relèvement d’Israël –

Frères et Sœurs dans la Foi, voyez comme notre Dieu est bon et miséricordieux ! Il vient dans le monde relever ceux qui sont courbés, redresser les humiliés et rendre courage aux désespérés. Il naît pour manifester sa miséricorde, sa bonté et son amour pour l’homme en qui Il a imprimé l’image de lui-même. Nous le voyons dans l’évangile de ce jour : Dieu est présent dans son peuple, comme relèvement d’Israël : « Il a regardé l’humilité de sa servante », non seulement sa Mère très pure qui le chante ici, mais sa servante l’humanité ; « Il a dispersé ceux qui s’élevaient … ; Il a renversé les puissants… et il a élevé les humbles… ll a relevé Israël son serviteur, se souvenant de sa miséricorde… de la promesse faite à nos pères, en faveur d’Abraham et de sa descendance, pour les siècles ! »

Pourquoi Noël ?

La femme courbée de l’épisode historique que nous écoutons aujourd’hui est à la fois le peuple d’Israël, l’humanité entière, la condition féminine, tous les humiliés de ce monde, et chaque personne en particulier, écrasée par le fardeau de sa vie, par ses péchés, par la dureté de cœur des autres, par le découragement. Admirable contenu de la naissance humaine du Verbe Dieu ! Pourquoi Noël ? Pourquoi ces lumières partout ? Pourquoi ces chants joyeux ? Quelle est cette fête à laquelle se joignent même ceux qui ne croient pas encore, et ceux qui n’y croient plus ? Les pauvres et les opprimés, les enfants exploités et les femmes violentées, les peuples asservis dans la barbarie, les migrants désespérés, les réfugiés, les persécutés, les sinistrés de toute la terre, tous voient une grande lumière et cette lumière invraisemblable leur permet de rester des humains. Dieu vient dans le monde pour humaniser l’homme, lui rendre sa dignité, s’interposer entre l’homme et l’homme pour que l’homme soit homme. Noël est une grande fête juive, la plus grande, parce que le Messie venant dans l’histoire de ce monde salue la dignité de son peuple déporté et persécuté.

La puissance créatrice du Verbe

Par sa seule parole, le Verbe et Messie, avant même de la toucher de sa propre main créatrice, relève la femme de ce jour, son peuple et l’humanité entière. Mais, c’est également une parole pour notre temps et pour les temps qui viennent. Que dit le Verbe ? – « … les nations seront affolées par le fracas de la mer et de la tempête. Les hommes mourront de frayeur dans la peur des malheurs arrivant sur le monde… Alors, on verra le Fils de l’homme venir avec grande puissance et grande gloire. Quand ces évènements commenceront, redressez la tête, car votre rédemption est proche » (Luc 21, 28). L’évangile de ce jour interprète l’Histoire actuelle et proche de l’humanité.

La peur contemporaine

Nos contemporains tremblent devant les maux qui touchent la planète. Nos anciens pensent aux catastrophes récentes – guerres mondiales, horrible schoa qu’a soufferte notre peuple, ces maux dont on pensait ne jamais se relever… De nos jours, l’ébranlement des sociétés civiles et religieuses, les fléaux cosmiques, la révolution climatique, la montée des eaux, l’incertitude sociale et politique et l’angoisse de la jeunesse, se lisent à la lumière de l’Évangile : « sois délié de ton infirmité ! », « redresse la tête ! ». Le nombre 18 lui-même, temps de la souffrance de cette femme, est celui des personnes écrasées sous des ruines (Luc 13, 4). Or, ce chiffre sinistre rencontre l’attente de la venue du Sauveur en gloire ; il suscite également l’annonce de la Résurrection. Le Verbe naît humainement dans le monde pour relever ceux qui sont dans les tombeaux, après s’être Lui-même, par la seule puissance de sa divinité, relevé d’entre les morts !

(a.p. M.-A. Costa, Radio Notre-Dame, « Lumière de l’Orthodoxie », 5.12.21)
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