« Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                    « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »              « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! » 

2ème dimanche après Pentecôte, les saints locaux : Matthieu 4, 18-23.

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La conscience de l’Esprit –

Les paroles évangéliques que nous entendons à partir du dimanche de Pentecôte se rapportent à la manifestation de l’Esprit dans l’Église et dans le monde. C’est par l’Esprit que le Fils de Dieu a appelé les serviteurs de son Peuple ; c’est par l’Esprit que ceux-ci « abandonnèrent aussitôt leurs filets pour suivre Jésus » ; poussé par l’Esprit du Père à parcourir la Galilée et toutes les routes de la Terre sainte, le Verbe enseigna dans les synagogues, sur la montagne et dans les plaines ; par le même Esprit, Il a proclamé et proclame sans cesse la bonne Nouvelle du Royaume ; par l’Esprit enfin, Il guérit « toute maladie et toute infirmité dans le Peuple ». En son ministère visible, le Fils s’est montré au quotidien l’image parfaite de l’Esprit de son Père.

Le Christ pneumatophore

Le Christ est, non seulement et de façon éminente le Dieu Homme, mais Il est également l’homme pneumatophore. Ces passages évangéliques nous montrent à quoi le Christ nous invite et de quoi l’Esprit descendu de façon fulgurante à la Pentecôte nous a rendus capables. Le saint Évangile place devant notre esprit et notre cœur enthousiastes le modèle même de la vie selon l’Esprit. Certes, nous avons été chrismés, christifiés, au saint baptême et dans le glorieux mystère de la chrismation. Mais l’actualisation annuelle de la Pentecôte renouvelle en nos cœurs le chrême de l’Esprit ; elle ranime en nous la grâce d’être nous aussi des hommes pneumatophores, à l’exemple des saints apôtres, des saintes femmes égales-aux-apôtres, et de tous les saints qui depuis le commencement des siècles ont su être agréables à Dieu.

Propulsés par l’Esprit

Abraham, Isaac et Jacob, le beau Joseph, le géant charismatique Moïse, et tous les prophètes jusqu’à la Mère de Dieu, la grande porteuse de l’Esprit, et ensuite la nuée des martyrs et des baptisés conscients jusqu’à nos jours eux-mêmes – et Dieu sait s’ils sont nombreux dans tous les pays de la terre – sont poussés par l’Esprit, habités par lui, conduits comme par une nuée, par un vent, une onde et un feu, à accomplir la volonté de Dieu pour l’humanité et pour la Création tout entière. Le Christ, par son exemple évangélique, nous montre quelle est la vie « en lui », et Il nous en donne le pouvoir. « Suivez-moi ! », dit-Il aujourd’hui. Une autre fois, Il dit, inspiré par le même Esprit, « demeurez en moi ! ».

La communion au Verbe

Le Sauveur n’a pas enseigné seulement à le suivre en dignes disciples : Il a enseigné à vivre en lui, à demeurer en lui, à habiter en lui, et à le laisser habiter et demeurer en nous par ce même Esprit. Or être disciples, amis, frères, parents et membres de Jésus consiste à faire les œuvres qu’Il fait. Il le disait Lui-même, et Il le dit encore : « celui qui croit en moi fera lui aussi les œuvres que Moi Je fais » (Jn 14, 12). Cela nous paraît invraisemblable et insensé : comment pourrais-je, moi l’indigne et le misérable, faire les œuvres du Seigneur Jésus Christ ? Comment le ver de terre peut-il ambitionner d’égaler son Créateur ? Je – nous – manquons d’audace. Nous ne croyons pas que tout pouvoir nous ait été donné par le saint Esprit. Nous n’osons pas nous sentir pneumatophores ; nous n’osons pas la vie charismatique qui est celle du Christ et de ses saints serviteurs.

L’audace

Osons la sainteté ! Sachons que le Royaume est à portée de la main de celui qui croit. Toi aussi, tu peux guérir autrui, le ressusciter, l’affranchir : « guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, chassez les démons », tels sont les commandements du Fils de Dieu. Or, avec Dieu, c’est possible. Par une parole aimante tu peux guérir la maladie de tristesse de ton prochain ; par un tendre embrassement, tu peux ressusciter son âme morte de désespoir ; par l’onction d’un vrai pardon, tu peux purifier la lèpre du péché ; par le Nom de Jésus et la puissance de la Croix, tu peux chasser les démons ! Les miracles sont au pouvoir de ceux qui croient : ils ne sont pas toujours spectaculaires ; ils sont souvent tout simples, ces mini miracles de tous les jours qui disent que le Royaume est arrivé parmi les hommes.

(Radio Notre-Dame, « Lumière de l’Orthodoxie », 10 juin 2018)