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5ème dimanche après la Croix : Luc 8, 26-39

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L’historicité –

Nous entendons l’évangile de l’exorcisme du possédé de Gadara plusieurs fois par an parce que le message qu’il porte est fondamental. C’est le récit d’un évènement historique, situé géographiquement dans la Décapole de l’époque, à 10 km au S.-E. de la mer de Kinneret, près de la rivière Yarmuk, un affluent du Jourdain. Nous insistons toujours sur la réalité de ce qui est rapporté par le saint Évangile. Le christianisme n’est pas mythique. Il est historique. Le récit montre d’une part la réalité du monde des esprits déchus et, d’autre part, l’attitude des hommes.

Le paradoxe

Il est paradoxal que les démons confessent la divinité de Jésus Christ et que les hommes le chassent de chez eux. Il est paradoxal que les démons ne soient pas athées et que les hommes, pour lesquels le Fils du Très-haut est justement venu dans le monde, loin de l’accueillir avec gratitude, le pressent de s’en aller. Les esprits déchus souffrent et redoutent que le Seigneur n’ajoute à leurs tourments ; les hommes vivent dans le confort, leurs troupeaux de bêtes et leurs récoltes les enrichissent, et ils tiennent à leur bonheur matériel. Ils ne pensent pas à la mort et à la position qui pourrait être la leur, puisque, loin de confesser le Fils de Dieu, ils l’excluent de leur vie. Ils ne pensent pas que leur vie après la mort pourrait être tourmentée comme celle des esprits déchus.

Notre propre histoire

Ce récit historique nous instruit sur notre propre histoire contemporaine. Il existe des manifestations culturelles qui ont recours à des images démoniaques. Ceci est de nature à troubler certains esprits : des croyants sont scandalisés par les défilés de sorcières, ou des machines extraordinaires sensées figurer le monde des ténèbres. Mais l’évangile de ce jour attire notre attention sur le fait que le danger pour l’humanité ne vient ni des démons, ni même de ceux qui, imprudemment, jouent avec la mort et les représentations sataniques de la mort. Le danger vient d’ailleurs et, quand nous prenons position contre telle ou telle manifestation, nous ne sommes pas bien conscients que nous détournons les yeux de ce qui est vraiment préoccupant.

Le vrai problème

Il est effectivement préoccupant qu’une planète presque entière exclue le Seigneur et Créateur et que, au lieu d’accueillir avec gratitude son message de paix, de justice, d’amour et de bonté, elle cherche à le renvoyer d’où Il vient. Le dieu de ce monde est un dieu qu’on appelle Va-t-en ! Laisse-nous tranquilles vaquer à nos petites affaires, à nos grands commerces ; laisse-nous nous enrichir tranquillement ; ne trouble pas notre confort : laisse-nous en paix, nous ne voulons pas de ta paix, celle que Tu nous donnes : nous voulons la paix du monde, celle qui s’achète par la guerre et l’exploitation des uns par les autres.

La légende du Grand Inquisiteur

Dans Les Frères Karamazov de Dostoïevsky, il y a une scène analogue. Une légende rapporte que le Christ revient et que les puissants de ce monde le rejettent parce qu’Il a dénoncé les trois passions dont vivent les hommes : celle du pouvoir, celle du plaisir et celle du savoir. Les hommes sont heureux avec ces trois tentations que le Christ a dénoncées au désert. Ils ne veulent pas de la liberté… Ils veulent connaître afin de dominer et de jouir. Savoir, pouvoir, avoir, c’est le programme de ce monde. Les habitants de Gadara, en face de la Galilée, ont joué pour nous la scène fondamentale de l’Histoire.

La conversion des chrétiens

Comme c’est le cas chaque fois, la parole évangélique nous aide à nous remettre en question et à nous repentir. La planète semble mal partie ! Si du moins tous ceux qui se réclament du Christ et de son évangile étaient cohérents… Si tous les chrétiens du monde… Une poignée de saints peut changer un pays, par des choix de vie, une conversion de l’esprit et du cœur. Au lieu de mettre Dieu à la porte, nous pouvons l’appeler, l’invoquer, le supplier, en cette fin des temps, de rester avec nous, comme le firent les pèlerins d’Emmaüs : « Reste avec nous, car le soir tombe et le jour déjà touche à son terme » (Luc 24, 29).

(a.p. Marc-Antoine – 20/10/2024)
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