” Le Christ est ressuscité ! ”                  ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”              ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”              ” Le Christ est ressuscité ! ”       

Dimanche après la Croix : Marc 8, 34-9, 1

Crucifixion

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La divine dilection – 

Le Seigneur Jésus nous invite à jouir de son amour. Venir à sa suite, le suivre, devenir son disciple, écouter la parole du Père qu’Il nous transmet, mettre nos pas dans les siens, manger et boire avec lui, bien plus : nous nourrir et nous abreuver de la chair et du sang de son message plein de sagesse – n’est autre que nous alimenter de son amour. L’amour du Fils pour le Père ; la joie de l’Esprit pour l’amour du Père et du Fils ; la bienveillance du Père pour le témoignage réciproque du Fils et de l’Esprit ; l’émerveillement du Fils pour le jaillissement ineffable de l’Esprit depuis la source unique du Père – la dilection divine à laquelle nous aurons part en suivant le Fils n’est que suavité, délectation, allégresse sans fin, jubilation supra angélique, abandon sans réserve au doux feu de la miséricorde qui comble toute attente, tout désir, toute aspiration, toute faim et toute soif de justice et de vérité.

Le Donateur de la joie

Comprenons-le : la sainte et vivifiante Croix est la propre main du Sauveur tendue vers nous pour nous hisser dans le Royaume du bonheur éternel. On ne le dira jamais assez : le Fils de Dieu est venu dans le monde pour offrir aux hommes sa joie afin qu’ils se réjouissent de façon illimitée avec lui de cette joie qu’Il a auprès du Père, en dehors de tout temps, de toute éternité et de tout siècle. Au fond, le Seigneur n’est que joie, qu’amour, que miséricorde, que bienveillance. L’image que le Fils incarné nous offre de sa propre divinité, est magnifique, absolument positive et généreuse ; c’est une divinité qui n’est que bonté, que vérité, que tendresse – une divinité infiniment aimable et aimante.

La porte du Royaume

Et la sainte et vivifiante Croix du Sauveur, ainsi que les multiples croix personnelles par lesquelles le Seigneur nous invite dans son Royaume, sont, pleines de lumière, d’innombrables clés d’entrée dans ce Royaume. Sainte et vivifiante et lumineuse et glorieuse Croix du Fils unique et Verbe de Dieu, gloire à toi ! La Croix nous dit tous les jours que l’amour est vainqueur, et que nous pouvons vaincre par l’amour. Elle nous dit que le seul combat véritable est celui de l’amour, luttant contre la haine, la méchanceté, la division, la calomnie, la domination, la vengeance, l’oppression, l’exploitation, l’injustice, la souffrance des créatures.

La gratification absolue

Et c’est bien parce que nous croyons que la vie dans et avec le Christ Sauveur est absolument gratifiante que nous le suivons. Ce ne sont pas la peur de la mort, de l’enfer et de ses supplices, qui font les chrétiens ; c’est plutôt l’aspiration aux biens ineffables préparés pour ceux qui croient au Fils de Dieu et qui le suivent. Le baptême nous ouvre l’avenue du bonheur et de la joie. « Te joins-tu au Christ ? », nous a-t-on demandé. « Crois-tu en lui ? » Et nous avons répondu : « Je me suis joint à lui ! Je crois en lui comme Roi et comme Dieu ! » Je me suis joint à celui qui est ma vie, ma joie et mon épanouissement en ce monde et dans celui qui vient. Je crois en celui qui est invisiblement présent par le saint Esprit et qui m’invite, aujourd’hui et tous les jours, à le suivre et à connaître ainsi la béatitude des saints dans son Royaume.

Une attraction sans séduction

Notre Dieu n’est pas un dieu qui répand la terreur. Il est le Dieu de miséricorde, plein d’amour pour les hommes. Laissons-nous attirer par lui ! Son attraction est très douce et sans pouvoir. Elle est un charme sans séduction, un appel sans contrainte, une invitation sans condition. Et nous renonçons facilement à nous-mêmes par amour pour un Seigneur si suave et si doux, parce qu’il y a tellement plus de bonheur dans l’amour de lui et pour lui que dans l’amour que nous nous portons à nous-mêmes ; il y a un tel bonheur à le préférer à nous-mêmes et à tout. Que le Christ soit mon tout ! Qu’il soit celui que je préfère, celui que je choisis, celui qui compte plus que tout, et je serai comblé, rassasié du banquet de son amour…

(Radio Notre-Dame, « Lumière de l’Orthodoxie », 15 septembre 2019)
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