« Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                    « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »              « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! » 

Dimanche après la Théophanie, 10 janvier 2016: Matthieu 4, 12-17

8 M Saint Jean Baptiste Victor  2007 - Copie

Partagez :

La glorification –

Nous avons glorifié le Christ Sauveur né à Bethléem dans la grotte, réchauffé par les animaux, chanté par les anges, adoré par les bergers et par les mages. Nous l’avons reconnu comme le Fils bien-aimé du Père, et sur lequel, de toute éternité, repose l’Esprit de ce même Père céleste. Dans cette glorification, dans cet amour très grand que le saint Esprit nous inspire pour Jésus Christ, nous pouvons entendre et écouter l’appel qui nous est adressé. On ne peut pas écouter Jésus et lui obéir si on ne l’aime pas, si on ne l’admire pas, si on ne le vénère pas. C’est l’amour, et l’amour émerveillé, qui inspire le désir de faire ce que l’aimé aime et veut.

Chrétiens par amour

Nous ne sommes pas chrétiens parce qu’une loi extérieure nous le commande. Nous ne sommes pas chrétiens par devoir. Pourquoi sommes-nous chrétiens ? Mais : par amour pour Jésus Christ, pour sa personne enthousiasmante, pour son enseignement sans égal, pour sa douceur, son humilité, sa beauté, le rayonnement de son visage et de toute sa personne – pour l’amour qui irradie de lui. Nous l’avons d’abord aimé ; et ensuite nous avons eu envie de faire ce qui lui est agréable, ce qui est toujours le cas lorsqu’on aime quelqu’un. Si tu aimes une personne, tu veux lui faire plaisir ; tu ne veux rien faire qui lui déplaise ou qui t’éloigne de cette personne. Ainsi en est-il de notre amour pour le Seigneur Jésus. Aussi écoutons-nous ses paroles, en y cherchant ce qui peut lui plaire. Parle-moi, Seigneur, et dis-moi ce que Tu veux, afin que je mette ma joie à te complaire. Depuis le matin, je suis levé, et je me dis dans mon cœur : qu’est-ce qui plairait à mon Seigneur ? Comment lui plaire ? « Donne-nous, Seigneur Jésus Christ, de t’aimer et te craindre de tout notre cœur et de faire en tout ta volonté » (3ème prière des vêpres).

La conversion

Or, sa volonté, comme Il l’exprime en ce jour, c’est que nous nous convertissions. L’essentiel de la vie chrétienne est annoncé en ce jour : la relation entre la conversion et la participation au Royaume. Le Seigneur me propose d’être citoyen de son Royaume et Il m’en donne le moyen. «Convertissez-vous » traduit exactement le verbe grec métanoiete : « retournez votre esprit », « changez de mentalité ». Le noûs qu’il s’agit ici de changer ou de retourner n’est pas l’esprit (pneuma) insufflé en l’homme à sa création. Il s’agit de la part « noétique » ou intuitive de l’âme, distincte de sa part psychique soumise aux attractions et aux répulsions. Le noûs est appelé « œil de l’âme » par certains Pères, parce qu’il constitue la faculté de voir Dieu intuitivement par la grâce du saint Esprit. Ceux qui viennent au baptême dans le Jourdain sont appelés à se retourner, ou à se redresser, afin de voir la « grande lumière » dont parle le prophète. Or, cette lumière est identifiée au Verbe incarné, le Fils de Dieu, Lumière en personne. Change ta mentalité captive des diverses idoles, nous dit Jésus, et tu me verras Christ Lumière. Tu pourras me reconnaître comme Roi de tous les mondes, et devenir ainsi citoyen de mon Royaume.

Le Royaume

Sont dans le Royaume ceux qui ont le Roi pour Seigneur. Cela veut dire qu’en obéissant au Christ comme Roi et comme Seigneur, nous serons conduits naturellement, non seulement à être les sujets de son Royaume charismatique, mais encore à « régner avec lui sur la terre », selon l’Apocalypse. Être chrétien, c’est être roi. L’Église n’est pas une démocratie. Elle est la royauté par excellence, celle du Roi des rois que sont les baptisés. Tout cela doit être manifesté autour de nous, pour ne pas rester une belle promesse. C’est pourquoi l’Église, comme son nom l’indique du reste, est celle des appelés. L’invitation est formulée ainsi : « convertissez-vous vite parce que le Royaume de Dieu est à portée de main, et tous ceux qui le veulent, tous ceux qui acceptent de changer leur mentalité, de tourner leur esprit vers le Maître du banquet, seront les bienvenus. Il y a de la place pour tout le monde. Chacun doit seulement répondre à cette invitation et prendre la route qui conduit à la maison du Père ! »

(Radio Notre-Dame 10 janvier 2016)