L’oeuvre du saint Esprit –
L’évangile de ce jour donne un exemple frappant de l’adhésion des Juifs au Christ. Nous pensons souvent que ceux-ci, ou certains d’entre eux, sont ennemis de Jésus. Mais, chaque page de l’Évangile montre combien les membres de son propre peuple l’ont aimé, ont cru en lui et l’ont suivi. Le saint Esprit leur fait reconnaître en Jésus « Celui dont ont écrit Moïse, dans la Loi, ainsi que les prophètes ». Il leur ouvre les yeux pour cette identification. Le dimanche de l’Orthodoxie fête charismatique qui a complètement renouvelé Israël : le Fils de Dieu s’est fait Homme, Il est venu dans son monde, ce monde dont Il est le créateur avec le Père et l’Esprit ; Il s’est fait Homme dans un peuple particulier, le peuple juif.
Israël et l’Orthodoxie
Si tous ne l’ont pas reconnu, comme le dit saint Jean, « à ceux qui l’ont reçu… Il a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu » : Nathanaël, Philippe, André, Pierre et un nombre immense d’hommes et de femmes d’Israël sont de ceux-là. À eux s’adjoignirent plus tard des croyants venus des diverses nations qui sont sur la terre. L’« orthodoxie » n’est pas une doctrine humaine sur Dieu ; elle est la juste glorification de celui qui s’est fait l’un d’entre nous et qui est simultanément notre créateur et notre Dieu. Elle est dans la droite ligne de toute la tradition biblique, comme l’atteste aujourd’hui Nathanaël, confesseur de la vraie foi.
La vraie foi
En ce jour, rendons hommage à tous les Juifs qui, depuis deux mille ans, ont cru en Jésus, l’ont aimé et ont donné leur vie pour lui. Tous pouvaient reprendre à leur compte le témoignage de Philippe : « Celui dont ont écrit Moïse, dans la Loi, ainsi que les prophètes, nous l’avons trouvé : Jésus de Nazareth » ainsi que la confession de foi de Nathanaël : « Tu es en vérité le Fils de Dieu, le roi d’Israël ! ». Dans le temps du grand Carême où nous nous trouvons, le cycle des évangiles du dimanche n’est pas proposé seulement aux catéchumènes, qui se préparent à confesser la Foi à Pâques. Tous les baptisés sont invités à renouveler leur propre foi dans le crédo, bref et synthétique, que nous entendons aujourd’hui. Tous nous avons à identifier dans les écrits de Moïse, de la Loi et de tous les prophètes, la personne de Jésus Christ : dans la parole de Dieu qui est lumière, nous reconnaîtrons, comme nos Pères d’Israël, la Parole qui est Lumière.
Le saint Carême
Tous, nous pouvons mesurer notre propre foi « apostolique » à celle que nos pères et frères juifs ont et ont eue dans le Sauveur Jésus Christ. Nous sommes ces Juifs spirituels qui ont été agrégés par le baptême au saint peuple de Dieu, devenus, nous aussi, « Israélites véritables », s’il est vrai qu’il n’y a dans notre cœur aucune « ruse », aucune défiance, aucune impureté. Confrontons-nous à ces saintes personnes : Zachée le Juste, le Lépreux reconnaissant, l’audacieuse Cananéenne, et aux premiers chrétiens qui nous sont présentés aujourd’hui.
Les saintes icônes
Relisons l’évangile du Jugement dernier : il est en rapport direct avec le dimanche de l’Orthodoxie ; il parle de l’Icône ! La fête des saintes icônes, en ce jour, atteste précisément la foi dans la présence de Dieu en l’homme par l’Incarnation. Vénérons la transparence de l’homme à la personne divine dans l’icône, ciel ouvert, vision des anges de Dieu montant et descendant sur le Fils de l’homme !