« Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                    « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »              « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! » 

Évangile du 1er dimanche après la Pentecôte – Tous les saints : Matthieu 10, 32-33, 37-38 ; 19, 27-30.

tous les saints

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La sainteté de tous les temps –

Nous faisons aujourd’hui mémoire de tous les saints et saintes de tous les temps et de tous les lieux, du passé, du présent et du futur, car l’Esprit ne cessera jusqu’à la fin du monde de susciter des saints et des martyrs. Depuis notre saint père Abraham qui vit le jour du Seigneur Jésus et en exulta, jusqu’à l’éclosion de la sainteté future dans le monde apparemment éloigné de Dieu mais non abandonné de lui, la sainteté du trois-fois-Saint se manifeste parmi les hommes. Dans toute l’histoire de l’humanité, il y eut des justes et des saints, même s’ils ne connurent pas la plénitude de la sainteté qui devait advenir avec la Pentecôte.

La divinisation de l’homme

Le saint Esprit a toujours agi parmi les hommes ; et Il s’est mis à agir avec tous ses dons, comme le montre la sainteté humaine depuis deux mille ans, et comme elle ne cessera de le montrer jusqu’au terme de l’Histoire. La sainteté n’est pas un trans-humanisme sans Dieu, sorte de prolongation indéfinie et artificielle du donné humain. Elle n’est pas un super humanisme, apothéose sans Dieu d’une humanité auto déifiée. La sainteté est la participation humaine à la sainteté de Dieu, le seul Saint par nature. Faire mémoire de tous les saints du passé, du présent et du futur, c’est rendre hommage à la capacité de l’homme, non seulement de se dépasser en ce qui concerne l’existence contingente, mais, bien plus, de réaliser sa nature foncière. Le façonnement de l’homme à l’image et à la ressemblance de Dieu désigne la sainteté ou déification comme accomplissement naturel de son être.

L’accomplissement de la nature

La sainteté n’est ni une option anthropologique, ni un attribut surajouté. Les saints ne sont pas des hybrides divino humains, des espèces de centaures. La divinité n’est pas en l’homme surajoutée comme une huile flottant sur l’eau sans se mêler à elle. La divinité n’est pas hétérogène à l’homme. « Vous êtes des dieux », dit Dieu (Ps 81, 6 ; cf. 1 Pi) ; « soyez saints comme mon Père est saint ! », dit-Il encore. Mais la sainteté n’est pas une auto déification satanique comme celle que promit le Trompeur à la première humanité. Toute la question de la sainteté est là : l’homme peut-il devenir un surhomme ? Peut-il transcender sa propre humanité ? Peut-il augmenter l’homme ? Peut-il se faire dieu ou déesse ? L’histoire de l’humanité regorge des formes prises par l’illusion diabolique des idoles fabriquées par l’homme et de l’idolâtrie de l’homme lui-même.

Le Christ Prototype de l’homme parfait

Une autre erreur consiste à refuser à l’homme sa capacité de divinisation, ou bien à oublier cette vocation divine énoncée dès les premiers chapitres de la Bible. Dénier à l’homme la divinisation, le limiter à un progrès moral, ne lui reconnaître qu’une évolution possible sur le plan intellectuel, scientifique et technologique, est une imposture, car c’est nier son humanité authentique. Plus l’homme est dieu par grâce plus il est homme. Ce qui est appelé divinisation et sanctification de l’homme est la plénitude de l’humanité. De cet homme total et parfait, déifiée et pleinement ressemblant au sceau dont il est l’image, le Christ nous présente l’icône digne d’adoration. Nous vénérons en lui l’homme parfait et saint, irradiant la divinité présente en lui. Et la cohorte des saints, à commencer par la Mère de Dieu, première créature déifiée, continue la lignée de la sainteté humaine dont le Christ, vrai Dieu et vrai Homme,  est le prototype, le modèle et le chef. La célébration de ce jour est une indication prophétique pour notre temps qui ne cherche pas toujours Dieu et qui cherche l’homme. Le message évangélique nous dit que nous ne trouverons pas l’homme sans Dieu ; le sacrement de l’homme est institué par le Créateur !

(a.p. Marc-Antoine, Radio Notre-Dame, « Lumière de l’Orthodoxie », 19.06.22)