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Évangile du 24ème dimanche après la Pentecôte : Luc 18, 18-27.

St Seraphim de Sarov

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La pensée de la mort –

Avec l’évangile de ce jour, nous retrouvons la pensée de la mort, propre à la vision évangélique de l’existence, en ce temps de l’Avent. Mais, notre vie n’est pas une vie « pour la mort », comme l’on pensé des philosophes. Elle est une vie « pour le Royaume », une vie pour la Vie, la vraie vie, la vie en Dieu, la vie avec le Père céleste, dans la communion des saints et des justes qui ont plu à Dieu depuis le commencement des siècles, selon une prière de la divine Liturgie. Toutefois, cette vie « pour le Royaume » n’est pas seulement une après-vie ou une après-mort, un prolongement chronologique.

La vie « pour le Royaume »

Le Royaume de Dieu ou sa Royauté, son Règne avec majesté, comme le chante le prokimenon des vêpres du dimanche, est un méta temps, celui que nous connaissons dans la célébration liturgique et chaque fois que nous communions en vérité au Corps et au Sang du Verbe fait chair. C’est pourquoi ce même Verbe dit à l’homme « suis-moi ! » En mettant nos pas dans ses pas, en écoutant son enseignement, en suivant son exemple, en l’imitant en tout, et surtout en nous unissant à lui par le saint Esprit et en participant eucharistiquement à son humanité déifiée, nous avons accès à son Royaume.

Suivre le Fils

Nous suivons le Fils, et le Royaume du Père s’instaure alors en nous, dans notre pensée, notre cœur et nos actes. Les saints que nous vénérons sont tous des personnes qui se sont rendues citoyennes du Royaume ; qui ont laissé le Père régner en elles par le saint Esprit et les transformer efficacement en ses fils et en ses filles. Bien entendu, l’évangile de ce jour est comme la charte de la vie monastique, c’est la parole qui fit de saint Antoine le père des ascètes du Christ. Saint Athanase rapporte qu’il prit le Christ au mot et changea totalement de vie. « Vends ce que tu as, distribue-le aux pauvres et suis-moi » est l’invitation initiale qui fonde la vie dans laquelle le Seigneur Christ devient l’amour exclusif et le souci unique de notre vie. Moine est celui dont le Seigneur est l’Unique.

Le Royaume et le monde

Mais il y a bien des façons de répondre à cette invitation de pousser la porte du Royaume. Saint Séraphim était un citoyen du Royaume où il avait trouvé sa place par de longues veilles et de patientes invocations dans le désert de Sarov ; et, quand le Seigneur l’y invita, il entra dans son repos en état de prière. La mort ne fit pas de changement particulier pour lui, puisqu’il était déjà sujet du Roi des rois, l’Esprit, Roi céleste, habitant complètement en lui. Mais il ouvrait lui-même la porte du Royaume aux fidèles qui venaient se confier à lui. Il leur apprenait à prier et à suivre le Christ dans leur vie quotidienne de commerçants, de cultivateurs ou de fonctionnaires.

La proximité du Royaume

Notre légitime ambition est de vivre en sujets du Royaume dès cette vie ; d’anticiper le monde qui vient ; de goûter dès aujourd’hui les fruits que le Roi céleste veut porter en nous, et qui sont les fruits de la vie assimilée au Fils. Ne reportons pas à un au-delà chronologique cette belle vie « dans le Christ », comme disent les saints, qui nous est promise. Cherchons comment vendre, comment négocier ce que nous possédons et ce qui nous possède pour que le Seigneur Jésus devienne, dans la vie qui est la nôtre, familiale et professionnelle, notre Tout et notre Unique. C’est un choix de tous les jours et de chaque heure. La vie dans le Christ est une expérience continuelle de liberté, de libération de la liberté. Le Royaume est à portée de main, dit le Seigneur. Nous pouvons en pousser la porte et vivre dans une louange et un émerveillement quotidiens, nous réjouissant pour le Seigneur et pour ses saints !

(a.p. Marc-Antoine, Radio Notre-Dame, « Lumière de l’Orthodoxie », 27.11.22)
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