” Le Christ est ressuscité ! ”                  ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”              ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”              ” Le Christ est ressuscité ! ”       

Évangile du 2ème dimanche de l’Avent : Luc 18, 18-27

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Le cadeau de Dieu –

A un mois de Noël, le Seigneur Jésus Christ, dont ce sera justement l’anniversaire de naissance parmi les hommes, adresse à chacun d’entre nous un appel très personnel, une invitation exclusive à jouir de la vie éternelle. Celle-ci est l’offrande qu’Il est venu depuis les cieux, et depuis au-dessus des cieux, depuis la source paternelle, apporter aux hommes, pour leur bonheur, pour leur épanouissement, leur joie et, pour tout dire, pour leur déification.

Ressembler à Dieu

La vie éternelle, en effet, n’est pas autre que la ressemblance avec Dieu, l’acquisition par le saint Esprit de la vie de fils et de filles de Dieu. La vie éternelle c’est être des dieux par grâce, réaliser l’icône parfaite du Fils. Aussi le Fils nous invite-t-Il, chacun d’entre nous, et nous dit : « viens ! Suis-moi ! » Suivons Jésus ; allons à sa suite vers le Père ; rejoignons-le à Bethléem avec les anges, les bergers et les mages, pour aller avec lui nous immerger, non seulement dans le Jourdain de la mémoire d’Israël, mais dans le fleuve de l’Esprit, le Saint, le Seigneur, Celui qui vivifie, Celui qui jaillit de la source unique du Père, Celui qui a parlé par les prophètes.

L’expérience du saint Esprit

Le Seigneur Jésus invite tous les hommes à le suivre parce qu’Il a préparé pour chacun une offrande particulière, la forme personnelle que prend pour chacun la découverte de l’Esprit et la vie en lui. « Viens ! Suis-moi ! » Pour répondre à cette invitation pleine d’amour, d’amitié et de confiance de la part du Seigneur, nous allons trouver en nous-mêmes, dans notre propre cœur, la ressource d’une grande foi, d’un grand amour pour le Christ. L’Esprit saint va nous donner la grâce de préférer Jésus Christ à tout. Le Seigneur ne se contente pas d’être aimé, ce que font tous les justes de tous les temps et de tous les lieux en suivant ses commandements divins : Il veut être préféré.

L’amour préférentiel

Là est l’amour véritable auquel le mystère de Noël va nous initier : l’amour préférentiel, l’amour par lequel l’aimé devient tout pour toi, préférable à tout, à tous, à l’argent, si tu as « de grands biens », à la santé, à la vie même, une vraie folie d’amour, en fait ! L’amour préférentiel et électif trouve tout son bien, tout son trésor, toute sa richesse dans l’amour de l’aimé. Il commence par préférer le Seigneur à tout : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force et de toute ta pensée ». Cet investissement est total, à commencer par le cœur, siège de la volonté, de la liberté et de la connaissance ; puis les puissances de l’âme que sont la pensée, les sentiments, l’intuition de l’esprit, cet « œil de l’âme » ; puis toutes les forces corporelles qui nous font aller, marcher et courir pour faire la volonté de Dieu. Véritable oblation de nous-mêmes, il est le cadeau que nous préparons pour le Seigneur, en ces temps de nouvellement de notre vie, pour Noël et pour son Baptême.

Préférer le prochain à soi

Le miracle est que cet amour exclusif pour Dieu engendre une autre forme d’amour préférentiel : aimer son prochain comme soi-même, son conjoint, ses enfants, ses voisins, ses amis et même ses ennemis, nous dispose à donner notre vie pour eux, à préférer leur bonheur au nôtre à la première occasion. Aimer autrui comme soi-même, lui confère la même valeur qu’à soi et dispose au sacrifice de soi par amour. Si Toi égale Moi, ce que je fais pour toi, pour te faire plaisir, je le fais pour moi. Je sors ainsi de l’amour préférentiel pour moi-même. Apprenons, à nous-mêmes et à nos enfants, à suivre le Christ dans la vie de tous les jours, dans les petits moments de la vie : ce qui est à moi est à toi. Disons : « notre » maison ; « notre » chambre ; « notre » voiture ; ce qui est à toi est à moi ; mon prochain, mon frère, mon enfant, je te préfère à moi puisque – vraie richesse – je ne garde rien pour moi, même ma vie.

(Radio Notre-Dame, « Lumière de l’Orthodoxie », dimanche 24 novembre 2019)