» Le Christ est ressuscité !  »                   » Le Christ est ressuscité !  »             » Le Christ est ressuscité !  »             » Le Christ est ressuscité !  »             » Le Christ est ressuscité !  »               » Le Christ est ressuscité !  »             » Le Christ est ressuscité !  »             » Le Christ est ressuscité !  »               » Le Christ est ressuscité !  »       

Évangile du 3e dimanche après Pentecôte : Matthieu 6, 22-33.

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La beauté du monde –

Chers Pères et Frères dans la Foi, aujourd’hui notre Maître et Seigneur nous invite à contempler la beauté du monde qu’Il a créé : « regardez » est le verbe qu’Il emploie deux fois après nous avoir invité à purifier notre œil «  de toute malice ». Un regard sans convoitise est capable de s’émerveiller et de connaître la joie contemplative. En notre temps de juste préoccupation écologique, comprenons que toute action en faveur de la Création s’enracine dans l’amour de la beauté créée. La vraie préoccupation écologique naît de l’émerveillement et de la louange. Nous apprenons du saint Esprit descendu en la plénitude de ses dons à la Pentecôte à rendre grâce à Dieu pour la lumière, pour la nuit, pour le jour, pour l’eau, l’air, la terre et toutes les créatures visibles et invisibles.

Matérialisme et contemplation

Un regard matérialiste se soucie de consommer et se préoccupe du lendemain : pourrons-nous jouir demain comme nous jouissons aujourd’hui ? Pourrons-nous acheter les objets par lesquels la publicité nous tente ? Le souci écologique est quelquefois guidé par la seule peur de manquer, ne plus pouvoir assurer notre statut de consommateurs dans une société qui est construite principalement sur une économie de production et de consommation. Mais l’idéologie consumériste conduit à la mort. Elle inspire tous les jours des comportements mortifères, à l’échelon individuel ou industriel. Le Christ et Créateur nous invite à une véritable conversion : passer de la convoitise et du consumérisme à la contemplation et à l’émerveillement.

Consumérisme et célébration

Père Alexandre Schmemann écrit que la chute adamique consista à échanger la célébration pour la consommation. Nous pouvons retrouver notre statut sacerdotal et célébrer le Créateur dans la beauté de son monde : « regardez ! », nous dit-Il. Croyez que le Seigneur fait tout pour votre bonheur et votre joie ! La célébration commence par le regard. C’est ce qui nous est enseigné depuis le dimanche de l’Aveugle-né. Elle se prolonge dans la prière de louange et de bénédiction, quand les éléments mêmes du monde sont présentés au Créateur qui nous les a donnés. Le mode de vie auquel nous sommes invités est de type eucharistique : le Seigneur nous donne tout – la lumière et la vie, la beauté des êtres, et le bonheur même d’être – et nous lui rendons tout, en le lui offrant : « ce qui est à toi, le tenant de toi, nous te l’offrons, nous qui sommes à toi, pour ceux qui sont à toi ! »

Le Royaume

La quête du Royaume à laquelle nous invite dans cette même parole le Créateur est principalement celle du mode de vie sacerdotal qui, loin d’être perdu à jamais, est au contraire à notre portée, si tant est que nous suivons avec amour et foi notre Maître et Seigneur. Cette attitude biblique et divine défie tous les messages mortifères, toutes les peurs, la mortelle peur de la mort, la peur de ne plus avoir que l’on confond avec la peur de ne plus être ! Être, au contraire, consiste à célébrer, à glorifier Dieu pour lui-même, pour le prochain et pour toutes les créatures. Et cette célébration, par les temps que nous vivons, comporte également la compassion pour toutes les créatures et pour tous les hommes.

(a.p. Marc-Antoine, « Lumière de l’Orthodoxie », Radio Notre-Dame, 25.06.23)
> image de Père Alexandre Schmemann
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