« Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                    « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »              « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! » 

Évangile du 3e dimanche de Pâques, mémoire des saintes Myrrhophores : Marc 15, 43 à 16, 8

Les myrrophores

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La Pentecôte –

Le temps pascal, également temps de la Pentecôte, où nous sommes entrés par toute la Semaine sainte et la célébration même de la Résurrection, est le temps du renouveau. La Pâque du Verbe fait homme, la grande ouverture qu’elle opère entre tous les règnes – le ciel, la terre et les enfers – ouvre la porte à l’Esprit, suivant la promesse divino humaine elle-même : Je vous enverrai un autre Consolateur ; Il vous conduira vers la plénitude de la vérité ! Nous isolons trop souvent l’œuvre du Christ et celle de l’Esprit. En réalité, la Pâque du Christ est une déflagration de l’Esprit.

L’oeuvre trinitaire

La résurrection est une auto résurrection du Seigneur, qui en est le Sujet suprême, l’Hypostase ; mais toute la communion trinitaire des Hypostases divines est impliquée dans ce miracle aussi grand que la création du monde. Le Fils se relève d’entre les morts, mais son surgissement, cette « anastasis », est l’expression même de la volonté du Père qui veut son Fils le Dieu Homme, et tout homme, comme dit saint Irénée, « debout » ! Et par quelle puissance, par quelle énergie vivificatrice, ce redressement a-t-il lieu, si ce n’est par l’œuvre sublime de l’Esprit, le Saint, le Vivificateur ?

L’économie de l’Esprit

La pâque du Verbe n’est pas une descente, la Descente fulgurante de l’Esprit prévue pour le terme du temps de Pentecôte ; elle est le jaillissement, le surgissement de l’Esprit depuis les entrailles de l’unique source paternelle pour faire passer de la mort à la vie le Dieu Homme, comme Il fit le Verbe devenir homme quand la Vierge le conçut humainement. L’économie du Verbe n’est autre que l’économie de l’Esprit. L’histoire du Salut, particulièrement l’histoire de la venue du Verbe en ce monde, de son retour au Père, et de sa venue en gloire, est une vaste révélation de l’Esprit. Or, la présence du saint Esprit ne se voit pas seulement dans le spectaculaire – le retrait de la mer par le bras de Moïse, le retournement du Jourdain, ou la projection de la pierre « fort grande » qui occultait le Tombeau à Gethsémani.

Les petits signes

Elle se voit à des faits tout simples et tout petits : un enfantement dans une grotte, un repas sur la plage de Tibériade, et, ici, dans cette belle course matinale des femmes éprises de leur Sauveur et Maître. La beauté de cette réponse à la promesse de l’aube, la transfiguration des visages féminins par l’adoration et la ferveur, la stupéfaction qui s’y dessine ensuite et bientôt la crainte d’un évènement très grand et très incompréhensible, manifestent les charismes de l’Esprit dans le cœur humain. La beauté littéraire elle-même du récit tout simple, chef d’œuvre de l’art universel, montre la flamme de l’Esprit.

Le message à nous adressé

Notre propre comportement de foi, pour ne pas dire notre « religion », découle de ce matin de Pâques : nous y apprenons à apporter l’offrande de notre cœur et à vivre la vie avec Jésus Christ comme un miracle stupéfiant. Notre célébration liturgique elle-même sanctifie les premières heures du jour, et, en elle s’inscrivent le commencement et la naissance de tout ce qui est vrai et éternel : Jésus ressuscité nous conduit, par l’Esprit du Père, qui est mystérieusement son Esprit, à son Père qui est notre Père.

(A.p. M.-A. Radio Notre-Dame, « Lumière de l’Orthodoxie », dimanche 16 mai)