” Le Christ est ressuscité ! ”                  ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”              ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”              ” Le Christ est ressuscité ! ”       

Évangile du 5e dimanche de Carême : Marc 10, 32-45. Sainte Marie l’Egyptienne

enfant recevant la sainte communion

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Baptême et Eucharistie –

L’évangile de ce jour est adressé aux catéchumènes, nous le répétons chaque dimanche ! « La coupe que Je bois, vous la boirez, et le baptême dont Je suis baptisé, vous en serez baptisés ». Les catéchumènes se préparent, non seulement à la sainte immersion, mais également à la sainte Eucharistie. Boire à la coupe du Sauveur, mettre nos lèvres où Il place les siennes, c’est bien l’enjeu de notre vie de baptisés. Nous savons que cette communion eucharistique est une participation intime à la mission du Sauveur.

L’amour sacrificiel

Communier à la coupe du Seigneur Jésus, c’est communier à son amour ineffable, au sang précieux qu’Il verse par amour pour le Peuple de Dieu, l’Israël dont Il est issu et dont Il est le Messie et le Roi, et également pour tous les hommes. Nous aussi, futurs ou déjà baptisés, nous sommes associés à l’amour sacrificiel du Créateur. Il est significatif que notre Maître nomme l’Eucharistie avant le baptême : le partage de la coupe est l’enjeu du baptême. Nous demandons le baptême pour nous-mêmes et pour nos enfants afin que ceux-ci comme nous soient irrigués par le flot de l’amour de Dieu, ce sang divin qui coulera dans nos veines. La vie en Christ est une culture, une civilisation, la culture biblique du sacrifice de soi par amour pour autrui.

La joie d’aimer jusqu’au bout

Cet amour sacrificiel est joie, allégresse, bonheur de se donner par amour, gratification de servir et le Père et les Frères, ceux qui croient, et le prochain qui ne croit peut-être pas encore et pour qui le sang que nous buvons est également versé généreusement. Le Sauveur place ainsi la communion eucharistique au centre du baptême, soyons-en conscients. Le baptême sans la communion serait privé de son accomplissement. Et pourtant, il est déjà divin et magnifique dans sa double dimension de traversée de la mort et d’onction par l’Esprit. Sachons-le, le baptême qu’annonce Jésus Christ à ses apôtres comporte ces deux dimensions.

Deux baptêmes

Le Fils de Dieu et Fils de l’Homme est immergé de toute éternité dans l’Esprit du Père ; ou, pour dire autrement, Il est inondé par l’Esprit qui, depuis la source paternelle, ruisselle sur lui de façon atemporelle. Les apôtres et les saints connaissent cette double immersion dans la mort vivifiante et dans le feu de l’Esprit. Sainte Marie l’Égyptienne, dont nous faisons mémoire en ce jour, l’illustre, elle qui passa de la mort à la vie par le repentir et qui rayonna au désert de la flamme de l’amour pour le Christ, un feu et une énergie charismatique qui lui fit mener au désert la vie même que mena son Maître quand, poussé par l’Esprit, Il confondit quarante jours durant le Diable, ce Père du mensonge et de la mort.

A la droite du Père

Le Christ annonce à ses apôtres et à nous ses disciples le mode de vie divino humain qu’Il apporte à ceux qui le suivent ; et ceux-ci, si telle est la volonté du Père, seront glorifiés avec le Fils pour l’éternité. En ce siècle de crise féconde, que le saint Carême soit le renouveau de notre foi eucharistique et baptismale !

(a.p. M.-A. Radio Notre-Dame, « Lumière de l’Orthodoxie », 18 avril 2021)