” Le Christ est ressuscité ! ”                  ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”              ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”              ” Le Christ est ressuscité ! ”       

Évangile du 5e dimanche de Carême : Mc 10, 32-45

Deesis

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Le Royaume du Père, du Fils et du saint Esprit – 

Frères et Sœurs, le Christ est venu dans le monde, Il est présent dans le monde par la grâce du saint Esprit, et Il vient de nouveau dans ce monde avec gloire pour y instaurer un royaume, son Royaume, le royaume du Père et le royaume de l’Esprit. Le Fils seul s’est fait homme, et c’est pourquoi Il focalise l’attention en ce temps de souffrance voulue et de manifestation suprême de l’amour divin. Mais le Royaume instauré par le Sauveur est celui du Père et du Fils et du saint Esprit, comme l’annonce le principe de chaque célébration de la divine Liturgie et des grands mystères : le saint Baptême, les saintes Huiles et le Couronnement.

Un gouvernement sans pouvoir

De ce royaume, le Christ parle continuellement à ses apôtres et à ses disciples, de façon directe ou indirecte. Il l’indique dans l’évangile de ce jour. Nous comprenons que ce type nouveau de gouvernement et de gestion de la communauté humaine se reconnaît au fait qu’il ne repose pas sur le pouvoir. Radicalement original par rapport à toutes les formes de pouvoir politique que nous connaissons, le gouvernement divin repose sur une constitution de service. Le plus grand, annonce le Sauveur, est en-dessous de tous. Le chef ou le roi ne sont pas servis : ils servent.

Un chef au milieu des siens

Bien plus celui à qui est confié le gouvernement de tous et de toute créature se reconnaît au don qu’Il fait de sa propre vie pour le bien de la multitude. Le peuple de ce royaume n’est pas comme ces peuples que l’on gouverne par la violence, par la répression, par la police et par des lois contraignantes. Le Royaume n’est pas non plus un État de droit. Les citoyens qui en font partie n’obéissent à aucune loi extérieure ; ils ne sont pas non plus mus par l’ambition de quelque pouvoir que ce soit, comme le Seigneur l’enseigne aujourd’hui aux apôtres Jacques et Jean. Tout homme qui aime le Christ aspire légitimement à être à la droite ou à la gauche de son maître. Et nous voyons bien, sur la Déisis, par exemple, le Christ au milieu de sa Mère très pure et de son saint apôtre et évangéliste Jean ; nous le voyons également sur la Croix entre les deux larrons. Les grands saints et saintes de l’histoire biblique et ecclésiale entourent de même le Seigneur de gloire.

L’amour sacrificiel

Toutefois, Jésus Christ essaye de faire comprendre que cette place de gloire n’est pas une promotion, elle n’est pas la collation d’un pouvoir aussi petit soit-il. Régner avec le Christ, régner avec l’Agneau, comme l’annonce l’Apocalypse, consiste exclusivement dans la forme nouvelle de royauté, celle des saints, des justes et des martyrs. Il s’agit ici de ceux qui ont emprunté, en suivant les traces du Roi, le chemin du non-pouvoir. Le Christ a instauré un régime qui est exclusivement celui de l’amour sacrificiel et qui rivalise définitivement avec toute royauté de ce monde, toute présidence des « chefs de ce monde ». Cela fait bien réfléchir, en ce temps de crise politique, de dictature et d’impérialisme en divers genres…

(a.p. Marc-Antoine, Radio Notre-Dame, « Lumière de l’Orthodoxie », le 2 avril 2023)
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