” Le Christ est ressuscité ! ”                  ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”              ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”              ” Le Christ est ressuscité ! ”       

Évangile du 7éme dimanche après La Croix : Luc 16, 19-31.

Mauvais riche et ppauvre Lazare

Partagez :

La Venue glorieuse –

Dans deux semaines nous entrerons dans la période précieuse du jeûne de la Nativité qui est appelée l’Avent. Ce nom, nous le savons, signifie la venue, selon cette phrase du Symbole de notre foi : « de nouveau, avec gloire, Il vient ! » Des choix précis de vie feront que le Sauveur, en venant, nous trouve disposés à l’accueillir, et voie en nous de vrais disciples, ces serviteurs restés éveillés jusqu’au retour de leur maître. La parabole de Lazare et du mauvais Riche nous est offerte chaque année en cette période comme une invitation à nous préparer, non seulement à réactualiser l’évènement historique de la naissance du Messie, mais à vivre l’accomplissement de l’Histoire.

La pensée de la mort

Nous ne prévoyons pas toujours la fin de notre vie et la rencontre personnelle prévue alors avec notre Seigneur. Nous ne pensons pas toujours non plus à vivre, du point de vue social, dans la perspective de cette fin. Nos sociétés montrent qu’elles ne sont pas préparées pour la fin de la vie ou du monde. Dès qu’une crise se présente et nous fait penser à la mort, au lieu de faire preuve de réalisme et de nous disposer, le cœur léger, au jugement de notre vie personnelle et sociale, nous nous affolons, parce que nous avions oublié que nous sommes mortels et que les civilisations également, comme dit Paul Valéry, sont mortelles. L’évangile de ce jour nous rappelle que nous mourrons ; et il nous rappelle que la mort n’est pas une espèce d’anéantissement confortable, comme le croient certains.

Le jugement provisoire

Non : l’état de mort, auquel nous nous disposons si peu, est celui dans lequel la vie que nous avons menée jusque-là se trouve fixée, au moins provisoirement, si l’on suit l’enseignement des saints Pères. L’égoïsme dans lequel nous aurons vécu sera encore notre enfer. L’humilité qui aura été la nôtre en cette vie transitoire restera notre bien, comme pour Lazare. Cela fait réfléchir… Nous nous retrouverons, au-delà de cette vie, tels que nous aurons été appelés. Notre père Abraham, qui a la parole dans cette histoire, nous invite, au-delà d’un message étroitement rétributif, à changer notre vie : ils ont Moïse et les prophètes, qu’ils les écoutent ! Qui ça : « ils » ? Mais ce ne sont pas les autres ! C’est moi ; c’est nous ; c’est notre société ; c’est notre communauté ecclésiale : écoutons la Loi et les prophètes, tel est le message à  nous adresser, persuadés à tort que le confort, la santé, la prospérité des riches, la jeunesse dureront toujours. Quelle illusion !

Le message divin

Le Seigneur nous parle dans l’Actualité comme Il nous parle dans l’Évangile. Un fléau planétaire, d’horribles assassinats, nous disent que nous sommes fragiles et mortels ; que notre équilibre cosmique et social, notre paix consumériste tiennent par un fil. Ils nous disent également qu’il y a des pauvres et des miséreux à notre porte, à la porte des riches, aux frontières de l’Europe et d’un Occident planétaire. Lisons l’Actualité à la loupe de l’Évangile ; écoutons l’Évangile au son de l’Actualité et préparons tête haute la venue glorieuse du Juge miséricordieux…

(Radio Notre-Dame, « Lumière de l’Orthodoxie », 1er novembre 2020)