» Le Christ est ressuscité !  »                   » Le Christ est ressuscité !  »             » Le Christ est ressuscité !  »             » Le Christ est ressuscité !  »             » Le Christ est ressuscité !  »               » Le Christ est ressuscité !  »             » Le Christ est ressuscité !  »             » Le Christ est ressuscité !  »               » Le Christ est ressuscité !  »       

Évangile du 7ème dimanche après la Croix : Luc 8, 41-56.

Gregoire_Palamas

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Énergie créée et incréée –

Un des sujets les plus importants de l’évangile de ce dimanche est celui de l’énergie et  de la grâce. L’hémorragie dont souffre cette femme anonyme, figure de l’humanité dégradée, est l’épuisement de l’énergie. Le péché, sous une forme ou sous une autre, dans la mesure où il sépare la personne de la Source de tout être, de toute existence et de tout bien, entraîne la détérioration ou la perte de l’énergie. Il existe deux catégories d’énergie ou de grâce : l’énergie créée et l’énergie incréée ou divine.

Le péché, carence énergétique

L’humanité éloignée de la Source de toute vie et de toute connaissance montre son état de carence énergétique ou charismatique, et cherche à y suppléer par toutes sortes de techniques et de recherches désespérées : mais, seul le Créateur peut réparer cette hémorragie, parce qu’Il est simultanément la source de la grâce et le créateur des énergies qui animent la Création. C’est l’expérience que nous faisons dans la célébration des sacrements : la grâce divine s’y déverse à partir de la Personne du Christ Dieu et Seigneur et elle contribue à restaurer les énergies créées ; elle transfigure la créature et elle multiplie les dons et les puissances qui sont dans les créatures.

Le contact divin

La deuxième histoire rapportée par l’évangile de ce jour confirme cette réalité. Dans la première, la personne humaine s’approche du Créateur et, par le contact plein de foi, rétablit la connexion et le courant de l’énergie divine qui simultanément réinitialise en santé les énergies créées. Dans le deuxième épisode, c’est le Créateur qui vient vers la personne humaine et qui, par un même contact (« Il lui prit la main »), lui réinfuse le flux vital : « le souffle lui revint et à l’instant elle ressuscita ». C’est pour cela que le Seigneur dit « elle n’est pas morte : elle dort », comme Il le dira pour Lazare. Il sait très bien de quoi il s’agit puisqu’Il est le Maître et le Trésor des énergies divines portées par le saint Esprit.

Le rétablissement de la grâce

L’enseignement des saints Pères sur les énergies divines, particulièrement de saint Maxime le Confesseur et de saint Grégoire de Thessalonique, a décrit cette réalité. Nous nous approchons du Créateur, ou nous le laissons s’approcher de nous ; nous prononçons son Nom plein de vie ; nous sommes immergés en sa Personne, et oints de la grâce de son Esprit très saint ; nous communions à son Corps très pur et à son Sang très précieux, nous nous imprégnons de sa parole créatrice, et nous jouissons, nous aussi, du rétablissement du flux de la grâce divine et incréée et de la restauration des énergies créées. Celle-là et celles-ci se montreront en nous comme connaissance de Dieu, comme amour du prochain, comme santé de l’âme et du corps et comme transfiguration de notre chair elle-même !

(a.p. Marc-Antoine, « Lumière de l’Orthodoxie », Radio Notre-Dame, 29.10.23)