” Le Christ est ressuscité ! ”                  ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”              ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”              ” Le Christ est ressuscité ! ”       

Évangile du 9ème dimanche après la Croix : Luc 12, 16-21.

Saint-Jean-l-Aumonier

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La grâce divine –

Toute la période de l’Avent, ce jeûne et carême de la Nativité, est parcourue par les thèmes de la générosité et de la richesse. Les saints que nous y rencontrons – saint Martin le Miséricordieux, saint Nicolas le Thaumaturge et saint Jean l’Aumônier – ainsi que les divers personnages des évangiles que nous écoutons, sont des exemples ou des contrexemples de miséricorde. Et plus d’une fois les richesses matérielles sont à considérer comme le symbole de la richesse en Dieu qui n’est autre que la grâce, ces énergies divines que le saint Esprit veut toujours donner à ceux qui honorent le Fils.

S’enrichir de l’Esprit

La vie de baptisé, comme le rappelle saint Paul dans l’épître de ce jour, n’est pas la conformité avec des règles extérieures. Elle consiste à vivre sous la conduite de l’Esprit et à nous enrichir de « tout ce qui est bonté, justice et vérité » : à nous laisser « remplir par l’Esprit saint ». Et l’expression qu’emploie le Seigneur Jésus – « s’enrichir en vue de Dieu » – se comprend dans le même sens. Elle veut dire cultiver la grâce divine, celle qui est donnée au saint Baptême et toutes les formes qu’elle prend dans la vie sacramentelle, dans les offices liturgiques, la prière personnelle et l’amour actif du prochain. La grâce incréée s’acquiert, se cultive et se développe selon les choix que fait notre liberté. Nous pouvons nous enrichir ainsi tous les jours ! « Faire miséricorde », cette expression employée par le Sauveur dans l’évangile de dimanche dernier, peut être entendue dans le même sens.

Récolter les fruits

C’est par l’action conforme à la volonté du Père que nous récoltons les fruits charismatiques que sont l’amour, la douceur, la bienveillance, la simplicité, l’intelligence selon Dieu et la paix dont jouissent les saints dans ce monde et dans celui qui vient. « Donne ton sang et reçois l’Esprit ! », dit un adage chrétien, pour affirmer que le martyr est un enrichissement en Dieu. Mais l’aumône elle-même, à laquelle le temps de Noël nous incite, est une façon de nous enrichir : les pauvres font des riches ! Les riches s’enrichissent par les pauvres, paradoxalement. Comprenons que ce n’est pas la somme d’argent que nous offrons au Lazare qui est à notre porte, ce n’est pas le temps que nous passons à la prière personnelle ou communautaire, ou que nous consacrons à la lecture de la Parole, qui nous justifient et font de nous de bons serviteurs, chrétiennement corrects.

L’amour enrichit

C’est plutôt l’amour du Christ que nous mettons dans ces actes qui nous connecte en quelque sorte à la source de la grâce. En « faisant miséricorde », nous nous enrichissons en Dieu, c’est-à-dire qu’il nous est fait miséricorde. Nous entendons du reste ce message dans les Béatitudes : « bienheureux ceux qui font miséricorde : il leur sera fait miséricorde ! » Nous nous enrichissons en Dieu par la prière et par l’amour actif du prochain parce que nous renonçons à nous-mêmes et à notre avoir, nous nous appauvrissons un peu de notre temps, de notre disponibilité, de notre confort et de nos biens, ou encore de la bonne opinion que nous avons de nous-mêmes, et le Seigneur nous enrichit, Il nous comble de sa miséricorde : « Bienheureux les pauvres dans l’Esprit !, disent encore les Béatitudes : le Royaume des cieux est à eux ! »

La divine rétribution

Les dons du saint Esprit, la grâce incréée, les énergies divines en tout genre se déversent comme une miséricordieuse rétribution sur ceux qui cherchent, non à suivre une loi, une règle, une obligation religieuse ou encore une morale, mais à faire la volonté du Père par amour. Notre vie de baptisé peut être une épiclèse continuelle, une aspiration incessante aux dons de l’Esprit, et, plutôt que la thésaurisation des biens créés, un enrichissement sans fin en Dieu. Le Seigneur rétribue ses serviteurs en dons charismatiques et fait de nous des riches selon son Royaume, pour enrichir à notre tour tous ceux, nombreux, qui le cherchent également.

(a.p. Marc-Antoine, Radio Notre-Dame, « Lumière de l’Orthodoxie », 19.11.23)
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