« Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                    « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »              « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! » 

Évangile du dimanche après la Croix : Marc 8, 34-9, 1 et du jour : Matthieu 21, 33-42.

Boris_Gleb

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La gloire d’être chrétien – 

Le temps de la sainte et vivifiante Croix est un temps où nous sommes initiés à la fierté et à la gloire d’être chrétiens. Nous désirons de tout notre cœur être agréables à notre Christ, notre Sauveur, notre Seigneur et notre Dieu. Notre gloire est d’être sa gloire, qu’Il puisse se glorifier en nous au temps de sa glorieuse venue et de sa glorieuse présence. Nous ne cherchons pas à plaire aux hommes, à être reconnus pas eux. Le besoin de reconnaissance qu’éprouve notre âme déchue se mue par la foi et par la vie de disciple en désir d’être reconnu par notre Roi.

Être reconnus par le Père

Nous connaissons sa parole, celle que nous entendons dans la célébration du dimanche qui précède le grand Carême : « venez, les bénis de mon Père ! » C’est notre gloire et notre fierté : être reconnu par lui ; qu’Il se reconnaisse en nous ; qu’Il trouve en nous des frères et des sœurs, encore plus que des disciples et des amis. Nous le supplions de faire qu’Il n’ait jamais à avoir honte de nous et à nous dire, comme dans le même évangile : « loin de moi ! » ou, comme dans celui des Vierges folles : « Je ne vous connais pas ! »

La fierté de Dieu

Non : nous sentons en notre propre cœur cette vocation profonde à ce que le Maître soit fier de ses disciples et qu’Il puisse les présenter avec fierté à son Père, en nous appelant, comme Il le fait dans le chapitre 17 de Saint-Jean « ceux que le Père lui a confiés » pour que, précisément, Il les lui présente sanctifiés, glorifiés et lui ressemblant comme des frères. La sainte et vivifiante Croix est ainsi le signe de fierté des chrétiens et ceux-ci la portent toujours sur leur corps ; ils la placent dans leur maison et dans leurs véhicules ; ils la mettent au sommet de leurs églises ; ils la portent comme un bijou précieux et la réalisent dans des métaux précieux ou des pierres rares.

Les deux signes de la Croix

La Croix, notre fierté, notre honneur et notre gloire ! Dans certains peuples, on se faisait tatouer la Croix sur le front ou sur la poitrine. Mais, pour notre honte, la sainte Croix est également portée par des oppresseurs, qui utilisent l’Évangile et la Croix aux fins de leur puissance, de leur pouvoir et de leur propre gloire nationale ou personnelle. Ainsi, la Croix de gloire est souvent, en deux mille ans d’histoire, un signe d’opprobre et l’on a honte, non pas du Christ, bien sûr, mais d’être chrétiens quand on sait  ce qui se fait sous ce nom. La Croix, signe d’humiliation pour le Verbe innocent accusé de tous les péchés du monde, emblème de gloire pour ce même Verbe innocenté par sa résurrection, comporte les deux faces, l’une de honte et l’autre de saint orgueil.

L’amour sacrificiel

Le Sauveur nous le dit aujourd’hui : ce qui fait la pureté et l’orgueil légitime de la Croix, c’est qu’elle soit le signe de l’amour sacrificiel par lequel le disciple offre sa vie à la ressemblance du Maître. La Croix véritable n’est pas celle de ceux qui prennent aux autres leur vie pour assouvir leur amour de pouvoir ; elle est celle de ceux qui préfèrent, comme les saints Boris et Gleb, être tué plutôt que de tuer ; qui préfèrent donner leur vie plutôt que de prendre celle des autres. C’est cela que nous dit le Sauveur Jésus Christ aujourd’hui, en une parole pleine de grâce pour notre temps troublé. « Prendre sa croix et suivre le Maître » consiste à chercher tous les jours ce qui est agréable à autrui et les occasions de donner sa vie pour lui.

L’amour du Verbe en Croix

Le disciple est alors à l’honneur parce qu’il ressent l’indicible amour que le maître ressentait sur la Croix, l’indicible bonheur de donner sa vie pour que les autres soient libres et heureux, pour qu’ils connaissent le Père, qu’ils connaissent l’absence de péché, l’absence de passion égoïste, qu’ils savourent dans l’Esprit le goût de la familiarité avec le Père et de la fraternité du Fils. La fierté d’être chrétien, l’orgueil de porter la Croix du Fils de Dieu appartiennent aux martyrs, aux justes et aux saints, les propagateurs dans le monde de la connaissance parfaite de la vérité-amour.

(a.p. Marc-Antoine, Radio Notre-Dame, « Lumière de l’Orthodoxie », 18.09.22)