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Évangile du dimanche après la Nativité: Matthieu 2, 13-23

enfant cierge

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L’enfant otage –

Nous le savons, l’enfant est le trésor de la civilisation ; nous savons qu’il est l’otage numéro Un, dans la famille ou la société que travaille l’esprit de division. Sans défense, sans parole, comme le dit le latin « infans », décliné grammaticalement au neutre dans le grec, il est la proie et la victime de tous les abus. Incapable d’exercer le pouvoir, la violence ou la domination, il les subit sans cesse. Incapable de tuer, il souffre le meurtre, dès sa conception, comme le veulent même certains législateurs – dans des pays qui ont paradoxalement supprimé la peine de mort – ou bien à sa naissance, première victime de la guerre, de la faim, de la maltraitance, de l’exploitation et de la maladie.

L’innocent parmi les barbares

L’enfant est l’Innocent au milieu d’un monde barbare. Dès qu’il le pourra, il en empruntera du reste la culture, pour survivre. Pourtant, il demeure la norme de l’innocence, quoiqu’elle soit relative, car personne n’est conçu ni ne naît, exempt de la souffrance et de la mort qu’induit le péché ancestral. Sans péché personnel, quoique « conçu dans le péché », comme dit le psaume, il présente la possibilité et l’espoir immense d’une vie sans danger pour les autres, l’espérance folle d’une existence inoffensive. Nous faisons tout pour qu’il s’accomplisse. Tout enfant nouvellement conçu porte cet espoir ; tout petit homme est regardé par nous comme meilleur que nous.

L’infanticide légal

Et l’infanticide, endémique dans l’Antiquité, perpétré par Hérode ou légalisé jusque dans leur constitution, annonce-t-on, par des civilisations de confort, est une immense privation pour l’humanité. Le massacre quotidien d’enfants à naître ou déjà nés ampute l’humanité des saints, des prophètes, des savants, des génies désespérément attendus pour répondre aux épreuves prévues ou imprévisibles. Chaque enfant est une promesse pour l’humanité. Il arrive en elle et chez elle avec un message de Salut, de paix, d’humanité et de bonheur. « Bienveillance parmi les hommes, paix sur la terre ! », chantent les anges à l’arrivée de l’Enfant Roi et Messie. L’enfant n’est pas un dieu, mais Dieu s’est fait enfant et s’est rendu présent en lui. Les avorteurs au pouvoir, les infanticides de tout acabit, les Hérode de tous les temps, les parents maltraitants, seront sans voix devant le redoutable tribunal où siègera le Verbe sans âge, l’Ancien des jours sans ride, l’Emmanuel au visage d’enfant.

Noël responsable

Célébrer Noël engage nos contemporains, nos concitoyens et concitoyennes, et les belligérants de la planète, à un sursaut de la conscience. Noël sonne comme un réveil-matin pour tous les hommes. Chaque jour qui se lève est le cadeau d’une conscience nouvelle. Impossible de chanter Noël et de voter des lois infanticides. Impossible de louer l’Enfant habité par Dieu sans faire une trêve définitive au péché de la violence et de la guerre. Les princes qui nous gouvernent entendent le message et, comme Hérode, ils se sentent inconfortables dans leur cœur. Ce ne sont pas seulement les cris des mères orphelines de leur petit, mais la plainte de toute personne humaine dont on tue à petit feu l’espoir à chaque enfant qu’on tue. Au Paradis, dans le Royaume, au grand et ultime Jour, toutefois, les innocents se préparent à plaider pour ceux qui ont du sang dans la tête et sur les mains.

(a.p. Marc-Antoine, « Lumière de l’Orthodoxie», Radio Notre-Dame, 31.12.23)
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