« Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                    « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »              « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! » 

Évangile du dimanche après la Sainte-Rencontre, la Cananéenne : Matthieu 15, 21-28.

La cananeenne et sa fille

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S’approcher de Dieu –

Nous rencontrons, selon le calendrier liturgique de l’Église roumaine, la Cananéenne en période de pré carême. Suivant un autre calendrier, ce dimanche, on entend l’histoire de Zachée, que nous avons écoutée dimanche dernier. Quelle que soit la tradition de nos Églises, ce qui est important, c’est de saisir le message du Seigneur. Nous venons à l’église pour recevoir de la bouche de Dieu son conseil, ses indications pour mener une vie qui lui soit agréable et nous approche le plus possible de lui.

Le Seigneur veut nous faire du bien

En l’occurrence, dans l’histoire de Zachée, comme dans celle de la Cananéenne anonyme, nous comprenons que le Seigneur veut avoir l’initiative de s’approcher de nous pour nous faire du bien. Nous ne nous rendons pas toujours compte combien la présence paternelle de Dieu, par son Verbe incarné et son saint Esprit, est réelle dans le monde où nous vivons. Nous nous laissons beaucoup attirer, surtout dans les temps particuliers que nous traversons, par toutes sortes d’idées qui nous déstabilisent plus qu’elles ne nous aident. Seule la foi dans le Seigneur et Sauveur Jésus peut nous donner la paix, la sérénité et la stabilité dont nos personnes, nos familles, nos milieux de travail et la société tout entière ont grand besoin.

Accueillir Dieu

Quand Zachée accueille chez lui le Sauveur, Dieu en personne, il trouve la paix et la pureté de sa vie. Quand la courageuse Cananéenne attire l’attention de ce même Verbe et Fils unique de Dieu sur ce qui se passe chez elle à la maison, elle gagne également la guérison et la paix. Au premier degré, avec les vies que nous avons, les joies et les épreuves – pensons à la famille de notre cher Victor Loupan, si éprouvée par son récent départ – le fait de pouvoir avoir avec le Christ Sauveur une relation personnelle ; le fait de pouvoir accueillir ce même Dieu de bonté dans nos vies, constituent l’expérience humaine la plus simple et la plus profonde, la plus consolante et la plus apaisante.

Inviter le Seigneur

Nous le disons, lorsque nous prions le saint Esprit : « viens et demeure en nous ! » Au Seigneur Jésus, le Verbe incarné, nous pouvons dire également : « viens, Seigneur Jésus, viens chez moi ! ; viens demeurer chez nous ! ». La Cananéenne n’aurait pas osé inviter le Maître chez elle : la rencontre se passe dans la rue. Mais elle lui présente sa vie, son grand souci, sa préoccupation de femme et de maman, et, ainsi, à sa manière, en pleine rue, elle le fait entrer dans sa vie. De même se prépare le grand Carême, me semble-t-il. Essayons de faire de nos vies, de nos maisons et de nos appartements, et, plus profondément encore, de l’intérieur de nous-mêmes, qu’on appelle maladroitement âme ou cœur, des demeures pour le Seigneur. Essayons d’exercer l’hospitalité à l’égard de Dieu.

Le temple

Nos vies, nos âmes, nos corps, nos maisons, nos lieux de travail deviendront ainsi tout simplement des temples : des espaces délimités et consacrés à la Présence. Il suffit de quelques mots, la plupart du temps : « Seigneur Jésus… » ; « viens, Seigneur, purifie ma vie, console mon âme douloureuse, sois chez moi comme chez toi » ; « guéris la terrible douleur de mon âme qui est comme un enfant malade », et bien d’autres prières très pures et très simples que le saint Esprit nous apprendra à dire. La place de l’évangile de la Cananéenne à l’orée du saint Carême est vraiment bien trouvée. Ce sera cela « mon carême », comme on dit : obtenir la guérison de mon âme par la proximité divine, par l’hospitalité divine, par la présence si humaine de notre Dieu parfait devenu Homme parfait pour purifier et consoler le monde de l’intérieur : la Grotte, le Jourdain, le Temple, la maison de Zachée et, finalement, ma propre vie.

(a.p. Marc-Antoine, Radio Notre-Dame, « Lumières de l’Orthodoxie », le 6 février 2022)