” Le Christ est ressuscité ! ”                  ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”              ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”              ” Le Christ est ressuscité ! ”       

Évangile du dimanche de Pentecôte: Jean 7, 37-52 0 à 8, 12.

La Descente du Saint-Esprit - Ecole de Novgorod (Russie), XVe siècle

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Le méta temps –

Aujourd’hui, oui : aujourd’hui ! Dans l’Aujourd’hui du Seigneur, dans le « en ce temps-là » de la célébration mystique de l’Église, non le temps d’autrefois, mais ce Temps-là, en ce grand Maintenant, temps absolu ou méta temps, transcendant la chronologie passé-présent-futur, Présent de la Présence, Don suprême et parousiaque de la venue du Seigneur – aujourd’hui, donc, descend de façon fulgurante l’Esprit qui est Seigneur et Dieu, le divin Souffle de la révélation, dans un bruit de rafale (Ac 2, 2) et dans une lumière fulgurante. De même que le Verbe du Père est venu dans le monde, « a habité parmi nous et nous a montré la gloire qu’Il tient du Père » (Jn 1, 14), de même l’Esprit du Père vient parmi nous, et nous voyons la gloire qu’Il tient de la même Source unique !

L’expérience de l’Esprit

Ce n’est pas sans larmes, le cœur brisé par la beauté de la vérité, que nous entendons le récit apostolique. Débutants que nous sommes dans la Foi, disciples embryonnaires du Fils, nous ne voyons pas toujours l’étincelle de l’Esprit sur la tête de nos frères ; nous n’entendons pas toujours la suave rafale de la grâce déifiante dans nos assemblées liturgiques. Nous ne sentons que rarement l’habitation charismatique du Paraclet ; nous distinguons à peine la tiédeur de la grâce ; quelquefois un avant-goût d’amour parcourt notre fraternité de foi ; souvent un germe de joie naît dans nos cœurs pour glorifier Adonaï : « venez, célébrons avec joie le Seigneur ! Exultons en Dieu notre Sauveur ! », chante la divine Liturgie. Cette jubilation, que nous partageons avec les anges et toutes les puissances incorporelles, est l’âme de notre prière ecclésiale ; elle peut croître en respiration commune, en souffle du grand Souffle, d’étincelle se muer en brasier d’allégresse.

Pentecôte et Liturgie

Nous pouvons, dans la célébration liturgique, vivre ce que vécut l’Église initiale, devenir contemporains d’elle et accéder à l’Aujourd’hui et au Maintenant de la Descente sublime de l’Esprit. Chaque célébration est unique, et unique la grande épiclèse qui accueille les dons pneumatiques sur ceux qui croient et « sur les dons qui sont présentés ici ». Nous apprenons par l’évangile de ce jour comment ouvrir la porte aux grandes Eaux venues du ciel de la Divinité : c’est par la glorification du Fils. «… l’Esprit n’avait pas encore été donné, parce que Jésus n’avait pas encore été glorifié », avons-nous entendu à l’instant.

Glorifier le Fils

Par les arrhes de l’Esprit nous glorifions le Fils, nous croyons en lui et nous désirons le suivre partout où Il va ; et, plus nous le glorifions, plus nous permettons à l’Esprit de descendre par ses dons multiformes et multicolores dans notre vie personnelle et communautaire. « Gloire à ta divine résurrection, Seigneur Jésus, gloire à toi ! », avons-nous prié pendant cinquante jours. Jésus a été glorifié parmi nous et l’Esprit nous a été donné. Le Père céleste s’est réjoui de notre joie pour son Fils et Il nous a inondés de la joie de son Esprit, Lui la Source de toute jubilation !

(a.p. M.-A. Radio Notre-Dame, « Lumière de l’Orthodoxie », 20.6.21)

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