» Le Christ est ressuscité !  »                   » Le Christ est ressuscité !  »             » Le Christ est ressuscité !  »             » Le Christ est ressuscité !  »             » Le Christ est ressuscité !  »               » Le Christ est ressuscité !  »             » Le Christ est ressuscité !  »             » Le Christ est ressuscité !  »               » Le Christ est ressuscité !  »       

Évangile du dimanche de Thomas : Jean 20, 19-31.

1. Incredintarea lui Toma - Incrédulité de Thomas

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Le Jour unique –

Le Christ est ressuscité ! Depuis le matin de Pâques, le temps chronologique est comme suspendu. Nous vivons un jour unique pendant les trois dimanches de la Résurrection, de Thomas et des Myrrhophores. Ce jour miraculeux est à la fois le huitième en lequel tout s’accomplit et le premier Jour où la deuxième partie de l’histoire du monde commence, jusqu’au second Avènement. Le Verbe incarné jaillit du tombeau ; les femmes apostoliques constatent le fait et témoignent que le Ressuscité est vivant ; les apôtres, craintivement enfermés, reçoivent, toutes portes fermées, la visite de leur Seigneur.

L’octave pascale

L’évangile que nous avons entendu rapporte ce qui se produisit huit jours après la Résurrection. Il ouvre le deuxième chapitre de l’Histoire, celui du témoignage, par le saint Esprit, à l’égard du Ressuscité. Le mystère de l’Église est celui de l’assemblée qui, par le saint Esprit, atteste les faits. Il est celui de ceux qui témoignent, pour avoir vu de leurs propres yeux de chair, les Apôtres et les Myrrhophores, notamment Thomas ; parce que le Christ leur est apparu, ce qui sera le cas de l’apôtre Paul ; ou parce qu’ils croient « sans avoir vu », en ajoutant foi au témoignage des saints. Tout chrétien peut prononcer l’extraordinaire parole de Thomas : « mon Seigneur et mon Dieu ! » Ici est l’enjeu principal du saint Carême : passer de la connaissance par ouï-dire à la foi née de l’expérience.

La grande Cinquantaine

L’assemblée des baptisés n’aura aucune force face aux tentations de la civilisation matérialiste et aux terribles épreuves historiques, s’il n’y a pas en elle des personnes dont la vie se résume en : « mon Seigneur et mon Dieu ! » L’apôtre Paul le dira : nul ne peut dire que Jésus est Seigneur sans le saint Esprit. Le Jour de la Résurrection ouvre ainsi au temps de l’Esprit. Il est l’ouverture de la grande Cinquantaine, ce carême de l’Esprit, qui nous conduit au couronnement de la Pâque elle-même : la fulgurante descente de l’Esprit sur ceux qui mettent leur foi dans le Seigneur Jésus. La fragilité de la communauté chrétienne tient au fait que, souvent, une fois parvenus à célébrer Pâques dans la grande joie, une fois arrivés au Banquet eucharistique et à l’agape bénie qui s’ensuit ; une fois traversé l’unique jour pascal appelé la Semaine radieuse, les chrétiens retournent à leurs affaires et à la vie selon le monde.

Préparer la Pentecôte

Nous ne tirons pas toutes les conséquences de la Résurrection. Nous oublions trop souvent que, aujourd’hui, commence le deuxième carême ; nous l’oublions, ou nous n’en voulons pas, contents d’avoir déjà fait de grands efforts ! Pourtant, si nous n’empruntons pas le chemin qui continue celui qui nous a conduits à la Résurrection, nous allons tout perdre ! Il ne restera rien de nos ascèses, de nos jeûnes et de nos ferventes prières. Et surtout, nous ne cueillerons pas les fruits de la Résurrection. Si nous arrivons à la Pentecôte sans préparation, soumis pourtant à l’effusion de l’Esprit, aucune flamme ne pourra s’allumer sur nos têtes et dans nos cœurs ; nous serons privés de la vie charismatique qui nous est promise. Nous ne dirons jamais en vérité la parole de Thomas : « mon Seigneur et mon Dieu ! »

Le temps des saints et des martyrs

La période qui s’ouvre aujourd’hui pour nous coïncide avec celle qui s’ouvrit historiquement pour l’Église, celle des martyrs et des saints. Le saint Esprit transforma des illettrés en théologiens, des égoïstes en généreux, des incroyants en croyants et en missionnaires. Lisons ou relisons les Actes des Apôtres, nous y trouverons ce qui nous est proposé et dont ce qu’on appelle du nom de christianisme ou de chrétienté est assez loin, si l’on y pense ! Il y a une primauté de Thomas : il est le patron de l’Église où l’Esprit infuse la connaissance expérimentale du Seigneur, celle qui fait que « nous croyions que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu et que, parce que nous croyons, nous possédions la vie en son Nom », c’est-à-dire la vie du saint Esprit.

(a.p. Marc-Antoine, Radio Notre-Dame, « Lumière de l’Orthodoxie », 12.5.24)