” Le Christ est ressuscité ! ”                  ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”              ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”              ” Le Christ est ressuscité ! ”       

Évangile du dimanche de tous les saints : Matthieu 10, 32-33, 37-38 ; 19, 27-30

tous les saints

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La prophétie divine –

Le dimanche de tous les saints est encore un dimanche qui marque l’accomplissement. La sanctification des croyants est le fruit de la Pentecôte. La grande prophétie divine rapportée par le livre de la Genèse – « faisons l’homme à notre image et pour notre ressemblance » – se réalise. Des saints, des humains ressemblants à Dieu adviennent dans le monde. Celui à l’image duquel l’homme a été façonné, c’est-à-dire le Verbe divin, s’est fait homme pour montrer dans le monde un homme ressemblant à son modèle divin, c’est-à-dire lui-même. Le Christ est non seulement Dieu fait Homme, mais encore homme déifié, homme saint et parfaitement ressemblant à Dieu.

La vocation de disciple

Ses disciples le voient avec amour et aspirent à lui ressembler, Lui, notre modèle devenu accessible. Or, c’est par l’Esprit saint, l’Esprit de Pentecôte, que cette ressemblance est devenue possible. Dans toute l’histoire biblique on voit qu’il y a eu des personnes saintes, que la possibilité pour l’homme de ressembler à Dieu n’a pas été complètement perdue même après la chute. Mais c’est vraiment avec la venue corporelle du Verbe dans le monde que le projet divin initial a pu être repris. La première raison est que le Dieu Homme est rempli du saint Esprit. Tout ce qu’Il dit et tout ce qu’Il fait, Il le dit ou le fait par la puissance de l’Esprit : être uni à lui, c’est participer à l’Esprit dont Il est habité.

Le Donateur de l’Esprit

Le Verbe Sauveur partage également l’Esprit dont Il est rempli avec ses apôtres et ses disciples. Comme source seconde de l’Esprit, Il souffle sur les Apôtres et leur dit : « recevez l’Esprit saint ». Le Christ est vraiment le Donateur de l’Esprit. C’est pourquoi les saints Pères ont dit que l’Esprit jaillit du Père et rayonne du Fils. Il y a une troisième raison pour laquelle il est maintenant possible à l’être humain qui croit en Jésus Christ d’imiter son Maître, de se nourrir et s’abreuver de lui, et de devenir saint comme Celui-ci est saint : la descente personnelle de l’Esprit sur ceux qui mettent leur foi en Jésus.

L’Esprit et l’Église

L’Esprit ne devient pas pour autant la tête de l’Église ; Il ne s’est jamais fait homme ; c’est par ses énergies incréées qu’Il se rend  présent. L’Esprit ne s’est fait ni chair ni homme. Il n’y a pas d’icône de lui ; et c’est, non à son image, mais à l’image du Verbe que l’homme a été façonné. Toujours est-il que cette venue glorieuse de l’Esprit est un évènement tout à fait nouveau dans l’Histoire, aussi nouveau que la venue corporelle du Verbe. Comme on date les temps modernes à partir de la naissance du Christ, on pourrait les dater à partir de la Pentecôte. Et cette venue personnelle de l’Esprit par ses dons et ses énergies suit la venue du Verbe, pourquoi ? – c’est que l’œuvre de l’Esprit est essentiellement, comme il est dit dans l’évangile, la mise en pratique de l’appel du Christ. Le dimanche de tous les saints est, non seulement celui de l’accomplissement des fruits de l’Esprit, mais la fondation d’une civilisation dont les conséquences humaines, sociales, politiques et cosmiques n’ont pas encore été assumées.

L’actualisation de l’Évangile

L’Esprit rend possible à chaque personne d’actualiser pour elle-même la vie, la sagesse et l’humanité du Dieu Homme, comme le fit la Mère de Dieu, première créature déifiée. Si nous le voulons, si nous préférons le Christ à tous et à tout, l’Esprit « christifiera » également notre vie. Pour toutes ces raisons, nous sanctifier dans l’Esprit saint à la ressemblance du Christ est le but et le contenu de notre vie. Nous pouvons nous sanctifier dans la joie comme dans l’épreuve, dans la santé comme dans la maladie, en temps de paix comme en temps de guerre. Aucune circonstance ne rend impossible d’acquérir l’amour du Christ et de propager sa grâce. Rien ni personne ne devrait nous séparer du Christ et de la responsabilité charismatique qui nous est donnée par rapport à l’humanité et à l’entière Création.

(a.p. Marc-Antoine, radio Notre-Dame, « Lumière de l’Orthodoxie » 30.06.24)