« Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                    « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »              « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! » 

Évangile du dimanche des Rameaux: Jean 12, 1-18

Resurrection Lazare

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Le péché mortel –

Hier s’est achevé le temps béni de la grande Quarantaine. L’écoute de la voix et de la parole miséricordieuses du Sauveur nous a, comme Lazare, rappelés de la mort à la vie. Elles ne nous ont pas encore fait entrer dans la vie éternelle comme le fera la sainte et glorieuse résurrection du Fils de Dieu. Nous avons été, pendant ces quatre dizaines de jours, comme les quatre jours d’où fut rappelé Lazare, continuellement touchés par la voix de notre Maître. Nos péchés dégageaient une odeur épouvantable, celle de la corruption morale et corporelle. Nous étions inertes, insensibles, enfermés dans le tombeau de nos passions égoïstes et de l’ignorance de Dieu.

De la mort à la vie

Mais il y avait en nous, tout corrompus que nous étions par l’amour de nous-mêmes, un sens encore vivant, même commencée la corruption qui suit la mort, un reste de sensibilité, une fibre encore vivante, en amont du comas du péché, une hyper sensibilité à la voix de celui qui nous a créés dans le Principe. A nous, comme à Lazare, le Verbe a dit : « sors du tombeau de la mort » ; et, par la puissance de sa parole qui fit au commencement exister ce qui n’était pas, à cette voix qui nous appela du non-être à l’être, nous avons répondu présents ; nous avons dit Oui à l’être que veut nous donner notre Seigneur et notre Dieu. Nous voici donc, comme Lazare, rappelés de la mort à la vie, à cette vie-ci, cette existence mortelle, afin que nous l’assumions et la conduisions au terme de la Semaine sainte à la vie nouvelle et définitive.

De la vie à la vie

Il ne nous suffit pas d’être rappelés à une vie pour la mort ; nous voulons une vie pour la vie. Et, comme Lazare, nous avons été convoqués à cette vie transitoire pour apprendre à servir le Seigneur Jésus et à le suivre, pour mourir avec lui d’une mort pour la vie. Lazare est ainsi le modèle des catéchumènes et des baptisés que le Christ fait passer par une première résurrection pour leur faire connaître la seconde et définitive. Le baptisé entre, par la mort, dans la vie en Christ et avec le Christ. S’il suit le Sauveur, s’il le sert, s’il se met « à table avec lui », il connaitra l’explosion de l’auto résurrection du Dieu Homme.

La grande initiation

L’enjeu de la Semaine sainte qui s’ouvre aujourd’hui est la grande initiation à l’amour créateur du Dieu d’Israël. « Je suis ! Je suis ! Je suis ! » dit-Il à Moïse dans le désert de ce monde et depuis le Buisson ardent de son Église. Ramenés par la Parole à cette vie comme Lazare, laissons nous conduire, au long de l’incomparable octave de la grande Semaine, à l’explosion de vie, d’amour, de connaissance, de joie, de lumière, de chaleur divine, par laquelle « Je suis ! » veut sauver la société des hommes et la Création entière. Préparons-nous à cueillir tous les fruits de la Pâque du Sauveur et Messie !

(a.p. M.-A. Radio Notre-Dame, « Lumière de l’Orthodoxie », 25 avril 2021)